Histoire du greffier
Le poste de greffier est le plus ancien poste parlementaire du système de gouvernement britannique (le système de Westminster).
En 1315, le roi Édouard II nomma William Ayremin comme le premier greffier du Parlement. Il devait « [TRADUCTION] voir à ce que les convocations soient livrées à tous les membres du Conseil et que les membres y répondent en personne… pour cela, une sorte de registre – ou rôle – [était] tenu, et les lois [étaient] consignées. » (Marsden, p. 27). Le greffier était simplement un homme, nommé par la Couronne, qui savait lire et écrire. Puisque la plupart des membres de la Chambre des communs étaient illettrés, le greffier lisait les requêtes et les projets de loi à voix haute pour l’auditoire. Aujourd’hui, le greffier lit encore le titre des projets de loi au Parlement.
Le greffier a aussi une autre tâche traditionnelle. En 1553, John Seymour commença « [TRADUCTION] à consigner les grandes lignes des débats de la journée » (Marsden, p. 31). Ce petit journal devint rapidement un outil indispensable au fonctionnement de la Chambre. C’est ainsi que les journaux de la Chambre des communes (Journals of the House of Commons) virent le jour.
Pendant le Long Parlement (1630-1653), le greffier de la Chambre des communes était Henry Elsyng. L’un de ses successeurs a écrit ceci au sujet d’Elsyng :
[TRADUCTION] [son talent] … est devenu tellement remarquable, surtout pour saisir et exprimer le sentiment de la Chambre, qu’aucun de ses prédécesseurs, disait-on, n’avait été meilleur que lui (…). Sa discrétion et sa prudence étaient telles que, même si la discorde a perturbé pendant si longtemps ce malheureux (…) Parlement, sa démarche juste et modérée lui a valu les louages et l’estime de tous les partis (…). C’est donc en raison de ses capacités et de sa prudence qu’on respectait plus son poste que celui du président de la Chambre (…). (Marsden, p. 34)
Ainsi, grâce à Elsyng, le greffier, qui était jusque-là un simple responsable des registres, est devenu le principal conseiller de la Chambre et de son président en matière de procédure. Cette fonction existe encore de nos jours.
En 1758, la toute première Assemblée législative de la Nouvelle-Écosse, s’inspirant de la tradition qui existait depuis près de 450 ans dans le système britannique, se dota elle aussi d’un greffier. Ce dernier, en plus de rédiger les journaux des débats et de conseiller le président, préparait les projets de loi et travaillait avec le greffier du Conseil pour superviser l’impression des lois. Les fonctions du greffier en chef furent officiellement reconnues dans la législation en 1890 (chap. 57, p. 71).
Greffiers en chef de l’Assemblée législative de la Nouvelle-Écosse (1758 à aujourd’hui)
Nom | Période |
---|---|
David Lloyd | 1758 à 1759 |
Archibald Hinshelwood | 1759 à 1764 |
Isaac Deschamps | 1764 à 1783 |
Richard Cunningham | 1783 à 1785 |
James Boutineau Francklin | 1785 à 1828 |
John Whidden | 1828 à 1850 |
Joseph Whidden | 1850 à 1854 |
Henry C.D. Twining | 1854 à 1856 |
Alexander James | 1856 à 1864 |
Henry C.D. Twining | 1864 à 1887 |
John W. Ouseley | 1887 à 1903 |
George W. Kyte | 1903 à 1909 |
William A. Dickson | 1909 à 1929 |
Evan MacKenzie Forbes | 1929 à 1934 |
Robert Francis Phalen | 1934 à 1946 |
Roy Anderson Laurence | 1946 à 1975 |
Henry F. Muggah | 1975 à 1986 |
Roderick MacArthur | 1987 à 2010 |
Neil Ferguson | 2010 (intérim) |
Neil Ferguson | 2011 à 2020 |
Annette Boucher | 2020 (intérim) |
James Charlton | 2020 - |
Pour plus de renseignements :
Marsden, Philip. The Officers of the Commons: 1363-1965, Londres, Barrie and Rockcliff, 1966.