SELECT COMMITTEE ON NATIONAL UNITY
Mrs. Eleanor Norrie
MADAM CHAIRMAN: Good evening ladies and gentlemen. I will ask Brigitte Deveau to come forward. She will be singing O Canada in both official languages for us. So, Brigitte would you please come forward? We ask you all to rise.
[The national anthem was sung by Brigitte Deveau.]
MADAM CHAIRMAN: Thank you very much, Brigitte. Brigitte is a Grade 5 student from the Salmon River Elementary School and I thank her very much for attending and being part of this evening's festivities and hearings. Thank you very much, Brigitte.
Bonsoir, good evening, ladies and gentlemen. On behalf of the members of this select committee, I would like to welcome you to this, the sixth in the series of public hearings that are taking place across the province on the issue of national unity.
HON. WAYNE GAUDET: Bonsoir, mesdames et messieurs. Au nom des membres du comité spécial sur l'unité nationale, bienvenue à cette séance.
MADAM CHAIRMAN: Allow me now to introduce the members of the select committee. We have the Honourable Wayne Gaudet, Minister of Business and Consumer Services and the member for Clare; Mr. John Holm, MLA for Sackville-Cobequid; Mrs. Lila O'Connor, MLA for Lunenburg; Mr. Ronald Russell, MLA for Hants West; and Mr. Ernest Fage, MLA for Cumberland North. I am Eleanor Norrie and I am the MLA for Truro-Bible Hill and Chair of this select committee. (Applause)
The purpose of this public hearing is to listen to Nova Scotians' opinions on the Calgary Declaration and the discussion paper that was presented by five national Aboriginal organizations. There are copies available in the lobby as you entered, of both of those documents, and also there is simultaneous translation receivers available as well. We would be translating from English to French and if anyone would prefer, we could also provide translation from French to English. If you require that, the interpreters are prepared to provide that service as well. So, if you would like to have a device, please don't hesitate to pick one up.
We have a number of presenters tonight which I am very pleased about. On a rainy night and the number of people who have come out this hearing, I am very pleased to see the number in attendance. The first presenter is Jean Melanson, President and Carl Roach, Communications Director from the Fédération acadienne de la Nouvelle-Écosse. Would you please come forward to the table here, come to the microphone and begin first by stating your name and then right into your presentation.
M. JEAN MELANSON: Je suis Jean Melanson et je m'excuse que Mr. Roach ne peut pas être avec nous se soir.
Mesdames et messieurs, au nom de la Fédération acadienne de la Nouvelle-Écosse, permettez-moi d'abord de remercier le comité pour l'occasion qui nous est offerte de comparaître afin de présenter le point de vue de la communauté acadienne et francophone de la Nouvelle-Écosse.
La Fédération acadienne de la Nouvelle-Écosse est l'organisme porte-parole des acadiens en Nouvelle-Écosse. Celui-ci représente les intérêts des acadiens, des acadiennes et des francophones dans tous les aspects de la vie sociale. Il se compose d'un conseil d'administration provincial et dispose de comités régionaux dans chacune des sept régions acadiennes de la province.
Nous tenons à féliciter les premiers ministres et les gouvernements en cause pour leur engagement à tenter d'inclure le Québec dans le giron constitutionnel. Le présent exercise de consultation est important. La tâche qui leur revient n'est certes pas facile, compte tenu des antécédents. Considérant l'enjeu d'une telle reprise des discussions, la Fédération acadienne de la Nouvelle-Écosse croit opportun de rappeler au gouvernment de la Nouvelle-Écosse que tout changement constitutionnel est susceptible d'avoir un impact significatif sur la communauté acadienne. À notre avis, la déclaration de Calgary constitue un début, un pas dans la bonne direction et nous encourageons les intervenants à continuer sur cette voie visant à la reprise des discussions constitutionnelles. Pour la communauté acadienne et francophone de la Nouvelle-Écosse, il est de prime importance de mettre tout en oeuvre afin que le Québec reste au sein de la fédération canadienne.
Dans un premier temps, nous souhaitons rappeler que la déclaration de Calgary n'est en fait qu'un cadre discussion sur l'unité canadienne. C'est donc dans ce contexte que nous faisons les commentaires qui vont suivre. En outre, nous sommes conscients également que le but de cet exercise de discussion est en définitif, d'inclure le Québec dans la famille constitutionnelle canadienne. Toutefois, bien qu'il ne s'agisses que d'une simple déclaration, nous ne sommes pas sans savoir qu'elle pourrait jeter les bases d'un libellé juridique. Cela explique l'importance que nous accordons à la présentation que nous faisons aujourd'hui et le sérieux que nous accordons au sujet.
En principe donc, nous sommes en accord aves les objectifs de la déclaration de Calgary et ne souhaitons pas y faire apporter de modifications majeures. Nous en comprenons les objectifs et les enjeux et ne souhaitons qu'y faire préciser des passages qui, à nos yeux, sont trop importants pour rester tels qu'ils le sont à l'heure actuelle.
Les deux précédentes ententes constitutionnelles, celle de Meech et de celle de Charlottetown, nous avaient habitués à une reconnaissance plus nette de la dualité canadienne que la déclaration de Calgary. Force nous est de constater que ce récent document propose une vision dualiste pour le moins myope en revoyant toute la notion de parlants en français et de collectivités francophones à l'article 5 qui a trait strictement au Québec. C'est un peu comme si on avait tenté d'éluder la question des communautés acadiennes et francophones présentes sur le territoire.
Souvenous-nous que l'accord de lac Meech faisait état de, "l'existence de Canadiens d'expression française, concentrés au Québec mais présents aussi dans le reste du pays, et de Canadiens d'expression anglaise, concentrés dans le reste du pays mais aussi présents au Québec.".
Pour ce qu'il en est de l'entente de Charlottetown, nous nous souviendront qu'elle contenait, en premier lieu, une clause Canada qui devait aider les tribunaux dans l'interprétation de la Constitution. Le Québec y était reconnu comme société distincte mais cette fois-ci on précisait ce concept en disant qu'il comprenait notamment une majorité d'expression française, une culture unique et une traditions de droit civil. Je vous rappelle que dans l'accord du lac Meech, la société distincte n'était pas définie.
La clause Canada prévoyait également l'attachement de canadiens et de leurs gouvernements à l'épanouissement et au développement des communautés minoritaires de langue officielle. La clause Canada, finalement, comprenait une disposition confirmant le principe de l'égalité des provinces.
Cette remise en perspective des deux ententes précédents nous apparaît essentiel puisqu'elle nous permettra de mieux préciser le contenu de l'entente de Calgary.
Quatrième clause, "Les peuples autochtones et leurs cultures, le dynamisme des langues françaises et anglaises et le caractère multiculturel d'une population issue de toutes les régions du monde sont des éléments dont est contitutuée la riche diversité du Canada.".
Nous sommes heureux que la clause reconnaît les cultures des peuples autochtones. Cette clause semble tenter de contenir le visage multiculturel du Canada en même temps que la dualité linguistique canadienne, l'une des caractéristiques fondamentales du pays. Or, l'existence des cultures des communautés francophones et anglophones du pays doit y être reconnue. Nous sommes d'avis qu'il y a lieu de reformuler cette clause car la simple mention du dynamisme des langues officielles du pays n'est pas assez précis.
Alors, à la clause 4, il est impératif que les communautés francophones et canadiennes du pays y soient inscrites de la façon suivante: les communautés francophones et acadiennes du Canada et leur dynamisme.
Sixième clause, "Si une future modification constitutionnelle devait attribuer des pouvoirs à une province, il faudrait que ces mêmes pouvoirs soient accessibles à toutes les provinces.".
Toute dévolution des pouvoirs du fédéral vers les provinces devrait assurer la continuité de garantie autrefois assurées par la fédéral, notamment celles ayant trait aux droits linguistiques.
Le bilinguisme officiel, par le biais de la Lois sur les langues officielles, est le garant de la dualité linguistique au pays. Selon nous, le Canada doit accorder une place centrale au renforcement de la dualité linguistique. Cet objectif pourra être atteint entre autres par la reconnaissance de la spécificité du Québec et par le plein respect par toutes les provinces et territoires des droits collectifs des communautés de langue officielle lors du dévolution de pouvoirs du fédéral vers les provinces. À notres avis, l'un ne va pas sans l'autre.
Alors, à la clause 6, il est impératif d'y ajouter à la fin de cette clause les mots suivants: et qu'il soit de la responsibilité du gouvernement fédéral que toute dévolution puisse protéger et promouvoir les droits acquis de communautés de langue officielle.
S'adressant au nom de la communauté acadienne et francophone de la Nouvelle-Écosse, la Fédération acadienne de la Nouvelle-Écosse souhaitent réitérer son appui à la déclaration de Calgary et souligne de nouveau l'importance, à ses yeux, de l'inclusion du Québec au sein de la fédération canadienne.
Comme vous avez pu le constatez nous sommes en accord avec les principes énoncés dans la déclaration avec le souhait d'y voir apporter quelques précisions. Le document doit prévoir des ajustements afin de mieux répondre aux besoins des québécois, ainsi qu'au reste des minorités de langue officielle du Canada. Il faut absolument faire en sorte de trouver un
mécanisme d'inclusion du Québec au sein de la Constitution. Nous nous devons d'offrir aux québécoises et aux québécois une solution qui répond à leur désir d'être des canadiennes et des canadiens à part entière.
Nous aimerions également souligner au comité que la situation dans laquelle se trouve le Québec, c'est-à-dire une francophonie minoritaire au sein d'un Canada majoritairement anglophone, est analogue à la notre, c'est-à-dire une communauté francophone minoritaire au sein d'une province majoritairement anglophone. À titre de communauté linguistique vivant en situation minoritaire, nous sommes bien placés pour comprendre les aspirations, les revendications et les craintes du Québec quant à son désir d'être chez lui au Canada. Nous croyons important de prendre part aux discussions dans le dossiers de l'unité canadienne, car de par notre expérience, nous pouvons sûrement jeter un peu plus de lumière sur le dossier et contribuer à resserrer l'alliance entre toutes les parties intéressées. Nous souhaitons sincèrement pouvoir contribuer à titre de partenaires à la résolution de cette question d'importance primordiale pour l'avenir du pays.
En tant que canadiennes et canadiens nous nous partageons un des meilleurs pays au monde, dans lequel la qualité de vie fait en sorte qu'il se place en tête des pays du monde où il fait le mieux vivre depuis les dernières années. À titre de canadiennes et canadiens, nous avons tous des besoins et des aspirations semblables; ce qui nous différencie est notre langue, notre culture et notre vécu.
La dualité est en bref bien d'avantage qu'un élément de diversité. Elle est inscrite au coeur de l'histoire et de la nature de notre pays. Le Canada doit son existence au fait qu'il y eut à l'origine deux communautés ayant chacun sa langue, sa culture, ses institutions et son mode de vie. Cette dualité fut reconnue dans la Loi constitutionnelle de 1867 à travers les dispositions affirmant l'égalité de statut de l'anglais et du français au Parlement et dans les cours de justice fédérales et distinguant clairement le droit civil de la province de Québec et les lois s'appliquant dans les autres provinces. Elle fut en outre reforcée dans la Loi constitutionnelle de 1982 où fut définie de manière élargie l'égalité de statut des langues anglaise et française. Elle est encore là aujourd'hui.
[7:30 p.m.]
Nos recommendations.
Étant donné que la Fédération acadienne de la Nouvelle-Écosse est le porte-parole de la collectivité acadienne et francophone de la Nouvelle-Écosse;
Étant donné que la Fédération acadienne de la Nouvelle-Écosse se donne comme mandat la défense des droits des acadiens, des acadiennes et des francophones de la Nouvelle-Écosse en voie de la protection de la dualité linguistique à cause de son importance au point de vue de communication aux niveaux provincial, national et mondial;
Étant donné que la Fédération acadienne de la Nouvelle-Écosse appuie les 7 clauses de la déclaration de Calgary, spécifiquement en ce qui concerne les mêmes pouvoirs accessibles à tous les provinces;
Étant donné que la Fédération acadienne de la Nouvelle-Écosse est fédéraliste et souligne l'importance de l'inclusion du Québec au sein de la fédération canadienne, la Fédération acadienne de la Nouvelle-Écosse fait les recommandations suivantes au Select Committee on National Unity:
1. Qu'à la clause 4 de la déclaration de Calgary, il soit impératif que les communautés francophones et canadiennes du pays y soient inscrites de la façon suivante : les communautés francophones et acadiennes du Canada et leur dynamisme.
2. Qu'à la clause 6 de la déclaration de Calgary, il soit impératif d'y ajouter à la fin de cette clause les mots suivants : et qu'il soit de la responsabilité du gouvernement fédéral que toute dévolution puisse protéger et promouvoir les droits acquis de communautés de langue officielle.
Merci.
MADAM CHAIRMAN: Merci beaucoup. Thank you very much. Would you entertain some questions from the committee members or comments?
M. MELANSON: I'll certainly do so.
MADAM CHAIRMAN: Do any of the members have comments or questions that they would like to ask Mr. Melanson?
MR. JOHN HOLM: I guess it's not a comment, just an observation. First, I apologize that I can't show the proper respect by being fluent in French to respond. I think that the presentation and the position are quite clear. Certainly, I understand what you are saying. Thank you very much for the presentation.
M. MELANSON: Thank you.
MADAM CHAIRMAN: Thank you very much. It's a fine presentation. I guess that what we are taking from this is that you, except for the two additions, agree with the declaration?
M. MELANSON: Certainly, we do. We would certainly like to see those modifications made to Numbers 4 and 6.
MADAM CHAIRMAN: Well, thank you very much. Merci. Danny LeBlanc, private citizen. I would ask you to come forward. Welcome, sir, and I would ask you to state your name. We realize this is set up in a very formal way and we hope that it doesn't intimidate you and we want to ask people to relax. We look forward to your presentation.
M. DANNY LEBLANC: Merci beaucoup. Mon nom est Danny à Marc à Alexandre. Le dernier non c'est LeBlanc mais tous le monde se connait par le non de famille de leur père et leur grand-père. Je voudrais dire me' talwle'in. Ça c'est un mot que j'ai appris en Mi'kmaq. J'ai un gros respect pour les autres minorités. Pis ej voudrais dire itout, ciad mile failte, c'est Gaélique pour un cent mille bienvenue à la Baie Sainte-Marie.
Ej vous marci beaucoup pour l'opportunité d'exprimer mes opinions pis mes concernes. Coumme descendant d'un néo-écossais pis acadien depuis 1604, ej suis completement d'accord avec le thème de la déclaration de Calgary. Cà citte s'indique une demande entre autre, la reconnaissance pis l'égalité et la diversité de toutes les provinces pis de tous les citoyens canadiens. Ça fait'qu c'est une belle affaire cà, ej suis beaucoup d'accord.
Pis ej voulais justement vous baier eune petite miette d'information à l'égard de la Baie Sainte-Marie icitte où qu'ej restons. La Baie Sainte-Marie c'est une région acadienne et pis c'est icitte que c'est le plusse proche de l'ancienne capital de l'Acadie qu'etait Port Royale dans c'temps là. Icitte h'avons préserver notre langage pis notre culture la même affair coumme dans 1500, 1600. C'est le vieux français de la France. Ej parlons encore coumme cà par icitte. Pis ej parlons itout anglais, pis ej parlons français, mais h'avons encore le vieux français de la France. Beaucoup de famille, surtout des personnes de mon âge, l'âge à Wayne Gaudet, pis d'autres parsounnes, ej veux point mettre d'âge là, Wayne, mais tu sait.
Vous pourrez cassiment venir visiter un écosystème du 16ième ou 17ième siècle qu'a point été massacrer que c'est encore beaucoup intacte après tout c'temps icitte. C'est probablement à cause de l'isolation, c'était loin de tous les centres, h'étions loin de France, h'étions loin de Québec, h'étions loin d'Halifax. Çà fait'qu h'étions beaucoup e'loin. H'avions notre p'tite communauté icitte et pis ça ces une des raisons qu'i dounnons pourquoi que h'avons garder notre vieux français. Ça fait'qu les écrivans de la France, des gâs coumme Rabelais, Bossuet, Molière, et s'tes gâs là, on peut encore attendre c't'mots icitte à la Baie Sainte-Marie.
Ça qu'ej j'ai fait de la recherche, ça fait un an et d'mi, et pis il y a un Senateur Pascal Poirier. Ej sait point si ej parle trop proche du mike. On dirait que ej pourrais parler mieux. H'ai un émission à CIFA, c'est appeler Acadien Ajord'hui Pis Demonne. Mais ej sais pas, ça va-t'i là? Ça parle pas trop proche du mike?
UNE AUTRE PERSONNE: C'est bien ici.
M. DANNY LEBLANC: Ça qu'je voulais dire, c'est que Pascal Poirier, c'était un Senateur à Ottawa, pis il a gagner le prix le plusse grôt d'la France pour s'te livre icitte qu'il a écrit dans 1929. Ça fait'qu, ça ces des mots de mon langage à moi. C'est des mots coumme abrier, arrumer, bailler, chancre, catoune, cobir, coquemar, débaucher, échine, embourrer, entonnoué, flauber et ammarer. I a un mot j'ai noummer, c'est mamechai qui date du 2ième siècle du temps de Julius César. Pis i a rinque à la Baie Sainte-Marie qu'ej disons mamechai et pis une couple de places à Argyle. Ça fait'qu c'est vraiment intérresant.
La clause 5 m'intéresse beaucoup dans la chartre dans le comité d l'unité là, ça m'intéresse beaucoup. Ça dit, si qu'ej peut vous lire icitte, "Dans ce régime fédéral canadien, où le respect pour la diversité et l'égalité est un fondement de l'unité, le caractère unique de la société québécoise constitué notamment de sa majorité francophone, de sa culture et de sa tradition de droit civil, est fondamental pour le bien-être du Canada. Par conséquent, l'assemblée législative et le gouvernement du Québec ont le rôle de protéger le caractère unique de la société québécoise au sein du Canada et d'en favoriser l'épanouissement.".
C'est une belle chose à faire pour le pays, pour la province de faire ça. Moi, ça qu'ej vous d'manderais, ça serait itou de counnaître la riche culture et langue acadienne. Ej voudrais faire une quotation de Victor Goldbloom, "Les Québécois veulent un sentiment de dignité.". Mais mois ej voudrais aller plusse e'loine et pis ej voudrais dire, tous les persounnes avons besoin de s't dignité pis d's'estime là.
Pis en finisons, tous qu'ej voudrais demander c'est, s'il vous plaît, prenons garde pour point qu'le peuple acadien deviennent une minorité invisible et sourd et muet. C'est p'être ben déjà trop tard, parce que Antonine Maillet, qu'est une persounne qu'est beaucoup admiré, dans son doctorat icitte, Rabelais et les traditions populaire en Acadie, ej va vous cité tcheu affaire qu'elle à dit. Ej va vous cité de mémoire. Elle a dit que i a un attachée qu'a avait été en'oéyer à Moncton, pis i avait été à Caraquet, New Brunswick. Et pis i avait rancontrer un pêcheux de Caraquet, et pis le pêcheux i avait dit, un attachée, ben, ej crois qu't'est un ammaré. En voulant dire, attachée, ça dit dequoi là en l'français, pis ammaré ça veut dire dequoi d'autre. Pis Antonine Maillet avait dit que ça c'était ben dit, que c'était vraiment qu'le pêcheux avait ben choisi ses mots. Pis elle avait dit itou dans c'te livre icitte, que ça citte c'était p'être ben la dernière parole des acadiens.
J'aurais une suggestion a faire. On pouvons soit l'garder, nous en servir, ou l'pardre. En bon français, use it or lose it.
Les acadiens du sud-ouest serions moëmement fier et faraud de garder leur langue et culture, et pis l'partager avec toute la Nouvelle-Écosse, tout le Canada, pis même des pays dans dehors.
I a une p'tite gazette qui sort, je vais vous bailler un exemple de ça. I a une p'tite gazette qui sort, c'est Out and About. Il s'en'oéyait à toutes les maisons. Il y avait in histoire là d'une personne à Virginia qui vennait du Centre de Meteghan. Ej sais point si qu'i a tcheu ein qu'i la vue. Mais I avait une histoire là-dedans qu'a voulait ramenner la vielle coutume de la fête des Rois. On faisait des tarteaux, ej faisiat tchuir in tarteaux dans l'four, pis i mettions des différentes affaires. Ça fait'qu nous-autres h'avons beaucoup de veille coutume icitte. H'avons un vieux langage. C'est point un langage que faut qu'ej parlions rinque derrière la grange ou au boutte des t'chai. C'est une language de notre mère et notre grandmère, et pis ça icitte c'est rinque une opinion. Mais ça c'est mon langage, pis ej suis fier de qu'i's qu'ej suis.
Ça fait'qu, ej moyennement soif astheure. Ej crois qu'ej va boire une gorgée, in p'tit gobelet d'eau. Si vous avez des questions.
MADAM CHAIRMAN: Thank you very much. May I call you Danny? Thank you very much, a very good presentation. It is not the first time in the last day that I have heard your sentiments expressed about the preservation of the Acadian. It was very well put. I don't know if any other committee members have questions or comments?
Mr. Russell just said it was most interesting.
M. DANNY LEBLANC: Well, I will tell you a funny story, I am going to shut up in a minute and give somebody a chance here. I have a radio show so I have a big mouth. But being an Acadian, I think Dan Paul said something once, he said, the Acadians are between a rock and a hard place, they were between two colonial powers, so they had to play it pretty cool to stay. But when I was growing up in the 1960's, I wanted to be part of the mainstream, not a minority, so I wanted to be English. I worked for two English companies. So I put on my tape recorder, you have reached (902) 769-2415, you can leave a message after the beep, thank you and have a nice day. So one day, I said to my wife, Denise, I said Denise when it says beep, I don't care if it is Chinese or what, I am going to see if I can stop or what, so about two years ago I said, Denise, I am going to change that. So I said, vous avez rejoint le neuf, zero, deux, sept, six, neuf, deux, quatre, un, cinq. Vous pouvez laisser un message après la tonalité. Merci et bonne journée.
So I listened to that for three months and I said I think there is still something that needs a little bit of fine tuning, so my wife kind of jumped about this high, she knew where I was going, she said, don't touch that machine. I said, Denise, it is too much for me, I have to change it. She said, don't do it. So I figured out how to use the machine. Now, if you call home, you are going to hear a beep but before the beep you are going to hear, bonjour, vous avez attraper sept, siece, naf, deux, quatte, ien, cinq. Vous pouvez laisser un message après l'beep. Marci, pis bounne jornée.
Et ej vous souhaite toute une bounne jornée à tout le monde, et marci beaucoup pour votre temps.
MADAM CHAIRMAN: Merci beaucoup. Thank you very much for your presentation.
We would ask now if Suzanne Dugas, private citizen, would come forward.
Just before you begin your presentation, we have the translators behind us here in the booth and they are doing a very good job. I think a little slowly may help them and help us as well.
MS. SUZANNE DUGAS: Okay, I am English.
MADAM CHAIRMAN: You are in English, very good. Well, I will save myself the embarrassment of saying it to someone who is speaking French.
So I do thank you very much for your presentation, state your name.
MS. DUGAS: Okay, my name is Suzanne Dugas and I am the spokesperson for a group of concerned citizens of Clare. I would like to begin by saying, Madam Chairman and members of the Unity Committee, I have nothing against national unity but being a resident of Clare, I feel that the small problems should be fixed before you tackle the larger problems.
In Clare, the Acadians are being branded as francophones outside Quebec and this is not true representation of the Acadian heritage. There are no Acadians on the Unity Committee, so how can the Acadian regions in Nova Scotia have true representation? Is it because they truly had other responsibilities, or is it because they do not want to face the realization that there are really problems in some of the Acadian regions in Nova Scotia?
In Clare a lot of people feel that we are not living in a democratic society, but we are actually living in a dictatorship. One example of this is that the schools in Clare are dictated to by the Conseil scolaire acadien provincial which, in turn, is dictated to by la Fédération des parents acadiens de la Nouvelle-Écosse.
The FPANE was born in Dartmouth, Nova Scotia for Quebec representation in Nova Scotia and not for the needs of Acadians in Nova Scotia. The students are dictated to as the language used. The CSAP has a zero tolerance policy for English being spoken in the corridors, on the playgrounds and on the school buses. Except for the one English course that is taught, students have to conform to the wishes of the CSAP or else be punished.
I would not like to see Acadian regions in Nova Scotia be put in the same position as in Quebec, where you have a group that wants to dictate separation from the rest of Canada. The Acadian regions in Nova Scotia should not be compared to or swayed by Quebec. I don't want the Acadian region of Clare to be separated from the rest of Nova Scotia. The Acadians of Clare are not francophones outside of Quebec, but are of a distinct language, distinct culture and distinct heritage.
In closing, I feel that it is vitally important for the future of Canada that Quebec not separate but I do not think that we should be blackmailed as we have been for the past few years. I will not get down on my hands and knees to beg for anyone to stay in Canada, for the blackmail and dictatorship has to stop.
MADAM CHAIRMAN: Thank you very much, merci, Suzanne. Any comments or questions from panel members? Mr. Holm?
MR. HOLM: Yes, if I may, just one question. I take it that you do, for example, consider that the Acadian culture and language are extremely important for protecting and preserving?
MS. DUGAS: Yes.
MR. HOLM: I guess my question, then, would be, if Quebec were to separate, do you think that it would be more difficult, that the pressures would be greater and that it would, therefore, be harder for the Acadian community in this province to preserve their language and culture?
MS. DUGAS: Do I think it would be harder?
MR. HOLM: Yes.
MS. DUGAS: No.
MR. HOLM: The reason why I raised that, because I had heard, for example, from other presenters earlier - at least one other presenter - that the presence in Canada of Quebec and the strong French culture there provided - I am trying to think of the correct wording - provided encouragement and provided support for francophone communities in other parts of this country in assisting them to maintain and develop their own cultures within their provinces. You would not share that view?
MS. DUGAS: No, because I figure that the Quebec people are trying to instil their values on the Acadians. The Quebec people have their values and the Acadians have their values. Some of them may be the same but some of them are not.
MR. HOLM: Thank you.
MADAM CHAIRMAN: Mr. Fage.
MR. ERNEST FAGE: Yes, just one question. When we heard presentations from other members of the Acadian community in Nova Scotia and concerned citizens at large, whether it be in Sydney or Truro - two that I can think of - I certainly felt that the same sentiment was being said, that Acadian culture in Nova Scotia is distinct or different from Quebec culture and that the Province of Nova Scotia has some inherent responsibilities in dealing with the situation of serving each community in a fair and equitable manner.
This accord, if signed, does it have any bearing on it? Is there, for clarification, responsibility - not only from the federal government but all provincial leaders, including Nova Scotia provincial governments - to ensure that the distinctness of each cultural group is maintained?
MS. DUGAS: I think it should go from the provincial MLA to the federal MLA, right across the board.
MADAM CHAIRMAN: Mr. Russell.
MR. RONALD RUSSELL: Ms. Dugas, the matter of the school boards, would you say that your opinion is shared by the majority of the Acadian community?
MS. DUGAS: Yes.
MADAM CHAIRMAN: Any other comments? Well, I want to thank you very much, merci, beaucoup, for your presentation. We appreciate your coming forward.
I would ask Mr. Guy LeBlanc, private citizen, to come forward. Good evening. Once you are ready, state your name and then go forward. Thank you.
M. GUY LEBLANC: My name is Guy LeBlanc and I am here as a private citizen reflecting on the Calgary accord and some of the repercussions that it may have on this community.
Madame la présidente and members of the Legislative Committee on National Unity, as a former parliamentarian who represented the riding of Clare and the Acadians of this province, I welcome you to this unique municipality in the Province of Nova Scotia. Bienvenue et faites vous chu-vous. I say unique because the Municipality of Clare is a municipality with a government that operates mainly in French, has its own French schools, French university, where we are this evening, a French community college and a majority of French-speaking Acadians within its boundaries.
Les Acadiens sont un des peuples fondateurs de ce pays et nous sommes tenaces. Nous avons été sacré dehors en 1755 mais nous avons revenu. We are survivors, we are a hard-working people, we are an understanding and accommodating group of Canadians. We are different from many other francophones outside Quebec. We are an isolated French community and we have survived with our culture, our language, our joie de vivre and our sense of nationalism. Nous allons survivre pour un autre 200 ans j'en suis sur, point moi-même, mais mes descendants. We don't have special powers because we are unique but we have certain rights because of our heritage. These rights are not and should not be forced on those who do not want them. We don't want, and it is not the Acadian way, to shun the anglophone community. This is what we have often seen in Quebec and Acadians do not want to see this happen in their communities.
We have lived with the Mullens, the Sabeans, the Hankinsons, the Hannas, et cetera, we have adopted the Cyrs, Déraspe, Arsenault, Turbides, Richards, and many others in our little community, some are English, some are from Quebec, some from New Brunswick, some from P.E.I. and some from other countries. Many have learned our mother tongue and have adopted our culture. We have always lived in harmony and if I have any influence on those who govern this country and this province les Acadiens will always be provided with the opportunity to live in harmony with their fellow Acadiens and fellow Canadians.
This small municipal unit is a mosaic of what Canada should be, one where the founding people live in harmony. We have our moments of serious discussions but I know that the differences of opinions whether on language issues, education issues or others, these issues will be resolved through mutual agreements.
Madam Chairman, I would like to quote a letter that appeared in the Chronice-Herald: "Dear editor: Re: the article on the unity hearings in your Dec. 12 edition. As one of the 40,000 Acadians in Nova Scotia, I want to let Eleanor Norrie know that we are not francophones outside Quebec; we are French Acadians. It is high time somebody learned their history and found out who we are. It is appalling that there is no French Acadian member on the committee. Bernard Chiasson, Belliveau Cove, Digby County.".
[8:00 p.m.]
As a founding member of "La section Nouvelle Ecosse, de l'association des Parlementaries de langue Francophone", I had the opportunity to chair and be a participant in many meetings with various countries where French is spoken were present. I had to explain many times that I was an Acadian, not from New Brunswick but from Nouvelle-Écosse where the French first established themselves in this great country of ours. For these reasons I share Mr. Chiasson's sense of frustration. We are Acadians and have a right to be called so as well as being represented on this committee.
Why do the Acadians have to settle for a substitute representative as we see here tonight? I have no disrespect for the member for Clare, and I really want to commend him for taking time off from a busy schedule to be here tonight but what about the other Acadians of this province? Where is their Acadian representation? Who will be there to represent us when the final report is written? When I served as a representative of the people, I found time to represent the Acadian interests even when I was a minister. Why couldn't the Premier accept the recommendation of the Leader of the Opposition? As a former parliamentarian I am insulted at the message that the Premier is giving to the rest of the country by not naming an Acadian MLA to this committee. They have time to attend other business outside the country but they have no time to attend to the things that will affect us here and in our great country of Canada.
I would like to reiterate the message given by Dr. Hector Pothier, another former member of the Nova Scotia Legislative Assembly in February, 1964, "`Divisive influences at work today, spreading false doctrines and seeking to engender racial hatred, are to be deplored,' Dr. Pothier said. `All the native French Acadians of Nova Scotia today are against the separatist movement and strongly deplore its activities.'".
Madam Chairman and members of the committee, I can assure you that there is still the same feeling regarding separatism in our Acadian communities 34 years later.
Dr. Pothier is also quoted as saying that L'Abbé Jean Mandé Sigogne encouraged the mutual understanding and friendship with the English. "We owe it all to proper education that started as far back as he. His goal was that the two races, English and French would be one in friendship and mutual understanding.". Acadians today want that mutual understanding and friendship with the English community as I believe the majority of québécois do. I ask that all Canadians adopt this. It is time we start working with the federalists in Quebec and stop paying attention to the separatists - they just want to leave. I accept that their society is unique but that does not necessarily give them extra powers. Canadians must understand this!
Je veux vous remercier de m'avoir donner l'occassion de m'exprimé sur cette question. I chose to make my presentation in English because as an Acadian I wanted to accommodate the members of this committee which none I understand are fluent in French. I was not told prior to this time that the MLA for Clare would be substituting tonight. I did this presentation to protest the fact that I could not express myself to any member in my mother tongue because the Premier of this province could not see fit to appoint an Acadian MLA to this committee. I am a fortunate Acadian who can express myself in both official languages. I would also feel awkward addressing a group in which no one understands what I am saying. I thank you and hope that you will understand and not take it personally. Please convey my message to the Premier.
In closing, I want to go on record as fully supporting the Calgary Declaration. We must stop talking about separation but rather about building a better country for our children. When we observe the sense of true community that we have witnessed this week all over the country, in trying to help the people of Quebec and Ontario, how can we talk about separation? I must also caution that separatism isn't only a topic of discussion in Quebec but now in the western provinces. As true Canadians, let us put our differences aside and join hands in making this the great country our forefathers wanted it to be. Merci pour m'avoir écouter. Thank you for listening. (Applause)
MADAM CHAIRMAN: Merci beaucoup and thank you very much for your presentation. I couldn't agree with your final statement more strongly than I do, in putting our differences aside and joining hands. So I thank you for that sentiment. Are there any other questions or comments from the committee members? Mr. Holm.
MR. HOLM: Thank you and if I might, just one question. Certainly what you said in the presentation I can understand. It is clear what you are saying. Do you agree with the position taken by the first presenter on behalf of the Fédération acadienne de la Nouvelle-Écosse about the need to or the wisdom of providing some additions to Numbers 4 and 6?
M. GUY LEBLANC: I am not of the opinion that we should alter or change the Declaration that has been agreed by nine Premiers because from previous experience, it won't happen. We have to remember that Frank McKenna had some objections, Wells had some objections and then Elijah Harper, and then we lost the Meech Lake Accord. Now we are at the Calgary Declaration. I cannot see any more discussions if the nine Premiers agreed, along with others who were part of the discussions; I cannot see that altering that Declaration at this moment is something that will happen. I think it will bring other discussions, as we are having tonight, in another two or three years. I believe that we must, as I said, and this may be very simplistic, but I believe that we must look at what we are doing in this area, it may be a small isolated area, but we have to stop looking at our own personal preferences as we see too many times.
We must look at joining hands and saying yes, Quebec, you are unique, you have a unique language, you have a unique community but Canadians must understand and québécois must understand, that does not give them more power. If their law is in French, that doesn't give them more power. If our law is in English, it doesn't give them more power. Those people who use that argument, I believe, are the separatists who want to use that argument for their advantage. I am not saying that FANE, in their presentation, that they are separatists, I don't want to imply that at all. All I am saying is that I don't believe, from past experience, that we can afford to have another round of discussions and keep our country together.
MR. HOLM: I can't remember how many of the other Legislatures have already passed or have introduced their resolutions but a number of them have - five of them - and in those other jurisdictions, some of them have made amendments by putting in additional
clauses because this is a framework, this isn't a legal document, but something to recognize or to articulate a circumstance or a reality - maybe that would be a better way of putting it - within their own province. It wouldn't detract from the other clauses if those additions were placed in this accord or in this framework that would recognize the unique character and the unique position of the Acadians in Nova Scotia. You don't think that that is necessary?
M. GUY LEBLANC: You could include in the seventh, and there may be some allowances in the accord to allow for differences in different provinces. There may be something that has to be included as long as it does not - and I say we should not be discussing the seven major declarations but maybe there are things that could be included without altering the intent and the direction that the Premiers have all agreed to.
MR. HOLM: So you would support an addition if it was going to recognize the Acadian reality in Nova Scotia so long as it wasn't going to detract from what is already in the accord?
M. GUY LEBLANC: Yes, I would.
MADAM CHAIRMAN: Are there any further questions? Thank you very much for coming forward with your presentation.
M. GUY LEBLANC: I thank you very much for listening and have a pleasant stay in Clare. I am sure that Mr. Gaudet will make sure of that.
MADAM CHAIRMAN: So far so good. We have had a wonderful day.
M. GUY LEBLANC: This weather isn't here all the time.
MADAM CHAIRMAN: It is not snow.
I would ask the next presenter, Mr. Harley d'Entremont from the Université Sainte-Anne to come forward.
M. HARLEY D'ENTREMONT: Bonsoir.
MADAM CHAIRMAN: Good evening.
M. D'ENTREMONT: How close to the mike do I have to be?
MADAM CHAIRMAN: I think that you are fine right where you are.
M. D'ENTREMONT: First of all, excuse my cold but if you went where I picked it up, you wouldn't have any sympathy for me. (Laughter)
Bonsoir, mon nom est Harley d'Entremont, je suis le directeur Université Sainte-Anne et dans une autre vie j'étais un professeur de science politique dans une autre université.
Mesdames et Messieurs, il est mon honneur et mon plaisir de vous recevoir ce soir au nom de l'Université Sainte-Anne. Je crois qu'il est tout-à-fait approprié qu'un comité sur l'unité nationale tienne une partie de ses délibérations en "terre acadienne", dans la seule université de langue française en Nouvelle-Écosse. Fondée en 1890, l'Université Sainte-Anne est un élément crucial pour le développement et l'épanouissement des communautés acadiennes de la Nouvelle-Écosse. Visitée par Champlain au tout début du 17th siècle, la Nouvelle-Écosse compte encore parmi sa population des fiers acadiens et canadiens qui luttent pour le développement de leur culture.
Si ce préambule paraît un peu long, c'est pour situer le contexte de mes commentaires. La déclaration de Calgary est beaucoup plus que des simples mots; c'est une tentative d'assurer le plein développement d'un pays décrit par plusieurs comme le meilleur pays au monde. Le pays dont on parle, le Canada, doit un jour mettre fin aux discussions qui perdurent au sujet du partage des compétences entre les divers ordres de gouvernements, des droits des autochtones ainsi que du caractère unique du Québec au sein d'un Canada avec deux langues officielles.
D'abord, les sept énoncés descriptifs du Canada que renferme le cadre des discussion (la déclaration de Calgary) ne régleront pas toutes les questions politiques et constitutionnelles du pays. Cependant, ces sept énoncés constitut un excellent point de départ pour faire avancer les dossiers importants du plan de l'unité national. Ces énoncés reflète une vision de l'avenir de ce pays, une vision que je trouve tout-à-fait acceptable. La simplicité des sept énoncés nous force à débattre l'essentiel de notre vision du pays, au lieu de nous perdre dans les détails de textes législatifs et constitutionnels. Je suis confiant que les experts sauront traduire la déclaration de Calgary dans un document qui, basé sur les grands principes énoncés, reflètera la volonté du peuple canadien de maintenir ce pays ensemble, tout en respectant le droit et le besoin d'épanouissement des peuples autochtones, anglophones, francophones, et autres ainsi que le caractère unique de la société québécoise.
En guise de conclusion, et c'est un discours assez court, je vous laisse avec les recommandations suivantes:
1) Que le Comité recommande à la Législature de la Nouvelle-Écosse l'adoption des sept énoncés descripfits du Canada que renferme le cadre de discussions; et
2) Que le Comité recommande à la Législature de la Nouvelle-Écosse de s'en tenir aux grandes lignes (les sept énoncés) dans toute ronde de discussions constitutionnelles qui découlera de la déclaration de Calgary, afin
de pouvoir faire avancer le dossier sans trop se préoccuper de d'autres énoncés.
Pour d'énoncer la question, je ne suis pas nécessairement contre l'inclusion de certaines modifications s'il y a un consensus. Mais le point que je veux faire ici, c'est je crois qu'on devrait essayer à se tenir au plus simple en grand principe. Si quelque chose est facile pour accommoder des groupes ou quelques éléments ou quelques autres principes, il n'y a pas de problème. Mais je ne recommendras pas à la Législature de la Nouvelle-Écosse de bloquer ou de stopper ou d'exiger des changements à la déclaration au lieu de l'approuve. Donc certainement pour moi, c'est qu'on l'approuve et qu'on s'en tienne aux sept principes annoncer à Calgary sans trops faires des modifications qu'on peut discuter un peut.
Ce n'est pas tellement long, mais je n'ai pas eu beaucoup de temps à préparer cà. Donc c'est cà le message que je voulais vous livrer ce soir. Merci.
MADAM CHAIRMAN: Merci beaucoup for your presentation. Thank you very much. I think your presentation was very well done, even if you did have a short time to prepare; your points are well taken. Are there any questions or comments from the members of the committee?
MR. RUSSELL: I would just like to be very thankful that we are in such very good accommodations this evening. It is excellent.
M. D'ENTREMONT: We are more than happy to have you. Actually, we might have been disappointed had you not chosen to visit the campus.
MADAM CHAIRMAN: We thank you very much for your warm welcome and I think, as you stated, it is the most appropriate place for this discussion to take place.
MR. HOLM: Every time that I have been here, we have found the same kind of excellent hospitality. Just in recap, the accord is fine as it is, and no need for any changes or additions?
M. D'ENTREMONT: As I said earlier, one of the problems with the earlier rounds, especially the Charlottetown Accord that I was most involved with as opposed to Meech which I was less involved with, is that it is very difficult to get unanimity or consensus when you go past 7, past 10, past 15, when you are looking at 50, 75 - I don't remember how many there were in Charlottetown but it was a fairly detailed thing - and I think we get lost trying to have a debate on complex constitutional matters with many things; it is difficult. I think the point is to try to achieve a consensus on the basic outline about what is the policy objective, what is the constitutional objective that we are trying to achieve here. If we can do that, we can work the problems out later.
As I said, I am not against some of the changes that might have been suggested to clarify in terms of the Acadian culture or things like that - it is not a question of being opposed to that - but it is certainly a question of holding up the accord and saying, well, if you don't change this, we won't agree. So, I can easily see there might be changes in all walks of life. It is like a collective agreement; you are never 100 per cent satisfied because you could always change another word here or there. But at some point you have to agree. I think part of the problem in the past, especially with Charlottetown, has been trying to achieve some sort of - answer the question to have the ultimate, final, once-and-for-all document that covers everything and if anybody lifted their hand, you added a paragraph or something. That isn't going to help and I think we can stick to the basic outline without some minor modification. Agree to that and then turn the page.
I think the objective is that Quebec has to stay; I think Canada is a valuable country that has a lot of future. Canada did well in one of the recent rankings of nations, or whatever; I think all of that is due to the characteristics of the country that we have. The point is, if the objective is to maintain that and to make it progress and develop, then it is imperative that we take steps and we start with maybe small steps. This is not a be-all and end-all but it is a way to start, it seems to me, to then get on to the other issues and some of the other issues are administrative negotiations with the federal government or other minor details but it seems to me once we know where we are going and have an agreement on that, the rest is easier, to then map out a detailed plan as to where you are going.
MADAM CHAIRMAN: Merci. I hope you recover from your cold soon.
M. D'ENTREMENT: So do I.
MRS. LILA O'CONNOR: Don't get wet.
MADAM CHAIRMAN: Would the presenter Jeanne LeBlanc please come forward, private citizen. State your name.
MME. JEANNE LEBLANC: Mon nom est Jeanne LeBlanc. Bonsoir monsieurs et mesdames. Madame la présidente et membres du comité, en mon nom personnel, je me présente devant vous ce soir pour vous parler sur l'unité des provinces du Canada et le Québec en particulier. Mais premièrement, je veux vous dire que je trouve cela déplorable qu'il n'y ait pas eu d'Acadien qui siège à ce comité et ça je l'ai écrit avant de savoir M. Gaudet serait ici présent ce soir.
Les Acadiens sont un groupe unique au Canada, un peuple fondateur du pays et travaillent avec les membres des communautés anglophones. Ce qui se passe dans la communauté maintenant semble être la même chose qui se passe au Québec. Nous ne voulons pas voir de séparation comme nous voyons au Québec.
Il y a une place dans le Canada pour le Québec comme tout autre province et nous ne sentons pas que les québecois sont plus uniques que nous, les Acadiens, dans un milieu minoritaire de notre province. Merci de votre attention.
MADAM CHAIRMAN: Merci beaucoup. Thank you. Would you entertain any questions or comments from the committee? Does anybody have a question or comment to make?
MR. RUSSELL: I will simply make the familiar one that a short presentation is sometimes just as good as a long one. Thank you.
MADAM CHAIRMAN: Are there any other comments? Mr. Holm.
MR. HOLM: A very short question. Do you support the Calgary Declaration then? Do you think the Legislature should pass it?
MME. JEANNE LEBLANC: Yes, I do but I don't like Quebec blackmailing us. But I wish that Quebec stays in Canada, yes.
MADAM CHAIRMAN: Merci. Thank you very much. I appreciate your coming forward. Thank you.
MME. JEANNE LEBLANC: Thank you. Good night.
MADAM CHAIRMAN: I would ask James Crombie, private citizen, to come forward. Would you state your name and make your presentation, please.
MR. JAMES CROMBIE: Good evening. My name is James Crombie and I have taught philosophy at Université Sainte-Anne for approximately 20 years. I am also a professional translator and interpreter. The first language I learned and still understand, if I may use the classification used by our national census takers, is English but one day I decided to learn French in a very serious way and I now consider myself to be a francophone living in the Nova Scotian part of Acadia. I teach in French. Most of my publications, both philosophical and non-philosophical are in French. The first language learned and still understood by my daughter is French. I am currently working on improving my Spanish and my HTML for those of you who know what that language is.
I will speak in English tonight and my written brief is in English because the kind of message I have to communicate has been heard by many francophones before. I think what I have to say may be somewhat new to most anglophones.
The first basic point I want to make is that while the Calgary Declaration makes some of the right noises about equality and diversity, it lacks punch and clarity concerning our two official languages and the equality of rights pertaining to those languages, particularly when the speakers of these languages are in a minority situation, as the English in Quebec and francophones elsewhere in Canada - well, maybe not in New Brunswick. Both Quebecers and minority francophones elsewhere in Canada may, with some justification, suspect the authors of the Calgary Declaration of a certain amount of hypocrisy in trying to appear to be all things to all people, rednecks included.
Canadians, the authors of the Declaration say, are equal and have equal rights. But these equal rights may, in the minds of some people, be rather different from the equal rights which Canada's francophone and anglophone minorities are still hoping for. What does equal mean? In the minds of some, to say that Canadians have equal rights means that Canadians have an equal right to be served in English from coast to coast, that everyone has a right to go to school in English and that everyone has a right to television in English, and to telephones which require a knowledge of English to make them work. In Quebec, the same mentality will tell you that everyone has a right to be served in French, from border to border, and everyone has a right to go to school in French and everyone has a right to television in French and so on.
According to this point of view and its English language variety, English is the common language of the Canadian state and of Canadian culture, while French is a kind of charming specialty thing, like golf, bagpipes and Ukrainian dancing, a sign of Canada's vitality and diversity, which fortunately is confined mostly to Quebec but, unfortunately, has spread onto cereal boxes.
It need hardly be said that my point of view on equality, as far as official languages are concerned, is rather different from the one I have just caricatured. I don't want to blame the people who have these opinions particularly; it is, in fact, fairly natural to have them given the image of Canada that is often fed to them by Canadian media and many other details, some of which I will mention and most of which I can't talk about tonight.
Coming back to the idea of national unity and equality of rights. What about the right to participate in national public affairs and to be informed of what is going on in national life in either of Canada's official languages? Why has the Canadian Government and its creature, the CRTC, not decreed that where a local cable system has four or more channels to offer, the first channel should be in the language of the majority but the second should be in the other official language. The third and the fourth should be Newsworld and RDI, in the appropriate order, given the language of the area. Ditto for hotels which subscribe to cable. They should not be allowed to deprive their customers of any of these four channels in order to show pay-per-view movies; they can find other ways to show pay-per-view movies.
I will mention in passing that many of the few rules which do apply to cable operators, do not apply to smaller operators with fewer than 6,000 subscribers, and thus they don't apply to operators who serve a lot of French-language minorities - English language, I suppose too. The technological reasons for such exceptions have, I think, disappeared.
One of the consequences which flows from the Calgary Declaration and the desire for national unity should be a recommendation to the federal government and to the CRTC to change the appropriate regulations governing cable and satellite television. I won't talk about satellite television either, but I will mention it in passing.
If I had more time, I would explain in greater detail just how absurd it is for Newsworld and RDI not to be available wherever cable is strung from house to house on Canadian territory, but I have left a few other documents with the members of the committee, which they can read about RDI and the importance to Canadian national life of that channel. In fact, it is one of the success stories of the past few years in media, and it is to the point that within Quebec and much of French Canada, politicians and other kinds of movers and shakers are very careful to plan their press conferences and other events to take advantage of good RDI coverage. This is the sort of thing that would be good to have available. A lot of Nova Scotians don't know what RDI is, even Nova Scotian Acadians, and that is a strange thing. Somebody has fallen down somewhere if they don't even know what it is and can't ask for it.
[8:30 p.m.]
Quebecers should feel at home when they travel from point to point in Canada. One example I do want to mention, put yourself in the position of an executive of Gaz Métropolitain participating in the National Energy Board hearings in Halifax in the summer of 1997. If that executive had gone on a trade mission to Australia, say, he or she would have expected to be in a foreign country and to be cut off from news and public affairs programming from home. But he or she was not in Australia, but in Canada. The result, however, was the same, since the luxury hotel at which the hearings took place did not provide RDI in the rooms. Now, RDI is available in Halifax, but not in that hotel.
It would be educational for anglophone executives when surfing through the channels to sometimes fall on RDI, Musique Plus, le Réseau des sports and Canal Famille; it wouldn't do them any harm as they cruise past and it would contribute to their overall impression of Canada as a country with a living, functioning, modern francophone culture, where some people watch the Simpsons in French and others listen to music and watch things in French which are just not available at all in English, like the Swiss and Belgian news broadcasts on TV5.
I talked about executives, think of children growing up in a world where 38 or 39 of the 40 channels are in English. Mother and father and baby brother speak French and so do some uncles and aunts, but the rest of the world seems to speak English. And if a little cousin comes visiting from Quebec or France and wants to watch Picsou, you have no idea what he or she is talking about. It is a familiar Disney character.
Linguistic duality and two or more cultures has a cash value and a practical meaning in the modern context, and that meaning is the availability of communication technologies connecting the cultural centres with the cultural peripheries and making money while doing so. One's cultural and linguistic horizons are also one's prospects for a job. This is particularly important now that honest work like fishing and lumbering is harder and harder to find, and falls back on cultural, intellectual paper-type work if you are going to do it in a francophone context, knowing about what is going on in the rest of the francophone world.
On this last point, consider the handicap which a Nova Scotian Acadian must overcome in competing for a job which other francophones are also applying for if he or she has never heard of Picsou and never watched the news in French from Switzerland, the way people in Montreal and Moncton can. Under such conditions, Nova Scotian Acadians can be expected to turn towards different horizons where they will compete in English. The withering away of francophone minorities will just confirm what the Quebec independantists have been saying for decades. The non-independantist nationalists may let themselves be talked into believing that beyond the borders of Quebec is a foreign country where French does not really belong, which is the same thing that the anglophone francophobes have been saying for years.
The time is rolling on and I want to make another point, this time concerning the telephone. My life partner's younger brother, who is a unilingual, francophone, Quebecer, decided to come and see us in Nova Scotia on his motorcycle. We had to warn him that if he wanted to call us collect from a pay phone along the way, he should do so before crossing the border from New Brunswick into Nova Scotia.
In New Brunswick, when you dial 0-902-769-3354, an electronically synthesized voice says, for service in English press 1-7, pour le service en français, composez 1-9. Then you have the possibility of making a collect call or of entering your calling card with instructions in French and various other possibilities in New Brunswick, in Quebec, in Ottawa, but not in Nova Scotia. Even those bilingual-looking, fancy new pay phones with the little words that light up in English and French cannot do much more than tell you to push your credit card all the way in but you still cannot make a collect call. Ditto in some areas of southern Ontario, by the way. It is not a special accusation for Nova Scotia.
On the other hand, in the overwhelmingly francophone St-Hyacinthe, in the middle of the icy black devastated triangle of Quebec, one can obtain service in English by dialling 1-7, in French by dialling 1-9. I should mention that sometimes when I considered calling
phone-in programs on the national network in French, I have hesitated and not done so because of the hassle of making a collect call in English to a French program. This is no longer an obstacle because the programs in question have kind of learned they weren't going to get any calls from the rest of Canada unless they got a 1-800 number. I presume that is why they now all have 1-800 numbers, but in the old days you had to wait until someone found you what was termed a bilingual operator. I didn't need a bilingual operator. I needed an operator who could manage in French. I don't care if he or she also speaks Russian or whatever.
Telephones are a means of communication and they allow us to communicate from one province to another so they should be, and are, regulated by the Canadian federal government and the CRTC but in these regulations, no one seems to have thought that phone companies should provide equal access - here is equality again - to their services in both official languages. So, whatever you decide on how you vote on this framework, I think the committee should make a recommendation to the CRTC that the relevant regulations be changed in the name of economic efficiency and national unity.
It was touching, by the way, in the run-up to the Quebec referendum that Nova Scotia's major telephone company and a number of others, I think, provided free long distance time for Nova Scotians to call Quebec. It would have been even more touching to provide us with automatic synthesized voices which speak French when you dial 1-9. MT&T can do it. They have done it for Université Sainte-Anne. Try using our phones if you are staying on campus, the local ones. Dial 400, and I think you also have to push the little tic-tac-toe sign, and you will get a French voice.
In conclusion, I would say that the authors of the Calgary Declaration are living in the past if they think they can talk about national unity and languages and not talk more clearly about official language minorities and, in particular, about access to telephones and television for Canadians of both official languages everywhere. Thank you. I, of course, will try to answer questions.
MADAM CHAIRMAN: Merci beaucoup. Are there any questions from the committee members? I don't believe so. I thank you very much for your presentation. I appreciate you taking the time to be here with us this evening. Thank you.
Lisa Richard, Community Development Institute, would you please come forward.
MME. LISA RICHARD: Excuse me, I think I must have caught M. d'Entremont's cold or something. (Laughter)
Madame la presidente du comité special sur le unité national, membres du comité, représentant des médias, et cher citoyen. Dans un premier temps, permettez-moi de vous exprimer le fait que nous sommes ravis d'être ici pour exprimer notre opinion sur une
question de première importance pour notre pays. Nous vous remercions de nous avoir donné l'occasion de paraître devant vous et nous remercions la province de la Nourvelle-Écosse d'avoir pris le leadership dans l'organisation de cette tournée provinciale pour permettre aux citoyens l'occasion de s'exprimer sur la déclaration de Calgary.
Dans nos remarques, nous allons faire référence à l'importance de la francophonie comme l'un des éléments unificateurs de la société canadienne. Bâtir une société est un exercice de longue portée et est assez exigeant pour les citoyens. Nous devons bien comprendre les événements et prédire ce qui peut arriver. Sinon, nous serons victimes des événements et nous serons forcés de nous ajuster à des conséquences négatives imprévues.
La question de l'unité canadienne a déjà fait couler beaucoup d'encre. Les répercussions d'ordre politique et idéologique des enjeux reliés à cette question ont un impact sur toutes les communautés parsemées à travers notre vaste pays. En tant que personnes engagées dans le développement communautaire, nous sommes préoccupées par la question de l'unité nationale.
Il ne faudrait pas que le tintamarre médiatique que suscite cette grande question de l'unité nationale fasse oublier l'essentiel. C'est pourquoi nous vous soumettons respectueusement les points suivants.
La série de consultations dans la tournée provincial sur l'unité nationale nous inspire confiance en notre système parlementaire provincial. Des représentants des élus des différents horizons politiques se sont donnés la main pour aller écouter l'électorat. Ceci a pour effet de non seulement aller chercher des opinions, mais surtout d'offrir à la population une autre occasion de bien comprendre les enjeux. Nous vous félicitons et nous vous remercions de votre overture d'esprit et de votre initiative, celle de travailler ensemble.
La position du Québec dans un Canada renouvelé est au centre du débat de l'unité canadienne et la plaque tournante des discussions. Nous admettons donc que dans la conjoncture actuelle, le Québec est au centre du débat. Cependant la question de la séparation ou non du Québec du reste du pays se situe dans un grand ensemble. Toutes les Canadiennes et tous les Canadiens son appelés à s'engager dans la formulation d'une définition de notre identité nationale.
La population acadienne apporte depuis le 17e siècle une contribution indéniable au project de la société sur le territoire nord-américain.
Les québécois et les acadiens n'ont pas même l'identité. Nous sommes différents sur plusieurs plans. Chacun de nos deux groupes a vécu des expériences différentes dans des milieux géographiquement différents. Les québécois ont formé un peuple fort avec tous les éléments de société qui fonctionnent dans la langue française et qui reflètent une culture unique.
Les acadiens en Nouvell-Écosse ont évolué loin du Quebec et à côté d'une population très majoritairement anglophone. L'anglophonie a envahi la population acadienne et par ce fait a façonné quotidienne avec la langue anglaise, une collectivité qui est intensément en contact de façon.
Les acadiens et les québécois ont cependant un trait historique commun. Au début de leur histoire, ils ont été pris dans les grandes luttes entre deux grandes puissances mondiales. La France et l'Angeterre ont étendu leurs guerres au-delà de leur territoire. Les acadiens et les québécois ont été victimes de ces querelles. Comme témoins d'un jeu de ping pong, les acadiens et les québécois ont vu tantôt la France tantôt l'Angleterre être à tour de rôle les gagnants et les perdants dans les champs de bataille. Cette expérience commune, le partage d'une même origine et une affinité avec la même langue constituent des éléments des ressemblances.
Voici pourquoi les acadiens et les québécois ont chacun une histoire différente et une vision différente des événements. Les expériences propres vécues par nos deux groupes au cours des siècles ont façonné des différences très marquées. En tant qu'acadiens, nous sommes placés entre le monde anglophone et le monde francophone québécois. Dans ce rapport de force, nous souhaitons voir le respect mutuel, la tolérance et la lutte contre toute forme d'exclusion.
Notre présence comme acadiens en Nouvelle-Écosse est un signe de ce que représente une collectivité francophone entourée de plusieurs groupes culturels qui utilisent tous la langue anglaise. Nous constatons cependant un phénomène assez récent. De plus en plus d'anglophones apprennent la langue française.
L'Acadie de la Nouvelle-Écosse sert de microcosme où l'on peut dégager des variables à être analysées en comparaison avec un regard sur la collectivité québécoise en Amérique du Nord.
On ne peut dignement célébrer la grandeur de notre pays et de ses qualités universelles sans entrer dans le sillage de la générosité. Accepter la diversité, c'est se rejoindre à ceux à celles qui aujourd'hui veulent valoriser le visage unique du Québec et discuter sa place dans le Canada.
Nous souhaitons ardemment voir s'intensifier un dialogue entre les québécois et les non québécois. Nous souhaitons voir démontrer clairement que l'union fait la force. Il ne s'agit plus de deux solititudes. Le concours québécois a besoin d'être reconnu pour le bien de l'ensemble. Il est facile de voir les avantages des tête-à-tête sur les grandes questions de l'heure telles que la pauvreté, le chômage et la croissance humaine.
Dans un autre ordre d'idée, en tant que canadiens, nous n'avons pas reconnu, à notre grand détriment, la place des peuples autochtones sur le territoire nord-américain. Nous tentons à passer maintenant à des gestes "réparateurs". Nous sommes mal à l'aise et nous ne savons pas par quel bout commencer. Évitons de faire les mêmes erreurs avec le peuple québécois. Passon sans délais à la découverte de la riche présence québécoise en terre d'Amérique.
Au Canada, en raison de notre histoire, nous sommes, au regard du monde entier, une nation attachée à la dignité de la personnne humaine et à la solidarité entre les peuples. Nous ne lassons pas de nous montrer fraternels à l'égard de ceux et celles qui parlent une autre langue et qui dans leur corps et dans leur coeur vivent une culture et une aspiration légitime qui est précaire et menacée à l'intérieur de nos frontières.
Il est temps de passer à un nouveau contrat pour l'avenir.
Nous comptons sur nos dirigeants politiques. Nous vous implorons de passer à l'action et d'élaborer un nouveau contrat pour lavenir de notre pays. Nous ne tolérons pas les menaces, ni les négoociations de forces et d'autorité.
À l'aube de l'an 2000, les contours d'un nouveau "contrat" se dessinent autour des points positifs qui se dégagent de la présence québécoise dans un dialogue et dans un partage fraternel vrai.
Les gouvernements auraient avantage à se développer une tradition assistantielle.
La réciprocité dans les echanges signifie, en l'occurrence, un liberté de parole - dans les deux directions.
À l'aube du troisième siècle, il n'est pas trop nous demander comme canadiens d'approfondir nos réalités propres. Nous avons besoin de l'aide de grands penseurs et des nos représentants pour mieux comprendre les enjeux.
Ce dialogue entre tous les canadiens peut conduire à une politique ambitieuse d'ordre globale quie conduira à la création d'emplois surtout pour la jeunesse et à la lutte contre la pauvreté.
Le fait de discuter à partir des différents points de vue et de partager nos rêves, nos convictions et nos aspirations peut créer la base d'un nouveau dialogue différent et plus fructueux cette fois.
C'est à vous les parlementaires de trouver de nouveaux modèles pour encadrer ce nouveau dialogue. Vous pouvez compter sur notre collaboration dans vos efforts pour trouver de nouveaux chemins qui conduiront à un pa