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November 29, 2011
Select Committees
Establishing an Electoral Boundaries Commission 2011
Meeting topics: 

HANSARD

 

NOVA SCOTIA HOUSE OF ASSEMBLY

 

 

 

 

 

 

SELECT COMMITTEE ON

 

ESTABLISHING AN

 

ELECTORAL BOUNDARIES COMMISSION

 

 

Tuesday, November 29, 2011

3:00 P.M.

 

 

 

 

YARMOUTH, NOVA SCOTIA

 

 

 

 

 

 

 

Printed and Published by Nova Scotia Hansard Reporting Services


 

SELECT COMMITTEE ON

ESTABLISHING AN

ELECTORAL BOUNDARIES COMMISSION

 

Hon. Ross Landry (Chairman)

Mr. Gary Ramey

Ms. Michele Raymond

Mr. Leonard Preyra

Mr. Jim Boudreau

Hon. Michel Samson

Mr. Andrew Younger

Hon. Christopher d'Entremont

Mr. Keith Bain

 

[Hon. Michel Samson was replaced by Mr Wayne Gaudet]

[Mr. Andrew Younger was replaced by Mr. Zach Churchill]

 

Witnesses

 

Mr. Norbert LeBlanc, Conseil acadien de Par-en-Bas

Mr. Gerald Boudreau

Ms. Marie-Germaine Churtrand, Université Sainte-Anne

Mr. Lester Doucet, Société acadienne de Clare

Ms. Elaine Surette, Acadian Historical Society of West Pubnico

Mr. Cyrille Leblanc

Mr. Aldric d'Entremont, Warden, Municipality of Argyle

Mr. Phil Mooney, Mayor, Town of Yarmouth

Ms. Suzanne Saulnier, Early Childhood Education, District of Clare

Ms. Ghislaine d'Eon, Équipe d'alphabetisation Nouvelle-Écosse

Père Maurice LeBlanc, Conseil des Arts de Par-en-Bas

Ms. Jean d'Entremont

Mr. Paul Comeau

Mr. Réal Boudreau, Chambre d'Argyle Commerce

Mr. Jean Melanson, Warden, Municipal District of Clare

Ms. Pauline d'Entremont, Le Réveil de Pobcoup

Ms. Ghislain Boudreau, Association Radio CIFA

Mr. Kenneth Deveau, Université Sainte-Anne

Mr. Paul Gaudet

Mr. Neil LeBlanc

 

 

In Attendance:

 

Ms. Kim Langille

Select Committee Clerk

 


 

 

YARMOUTH, TUESDAY, NOVEMBER 29, 2011

 

SELECT COMMITTEE

ON

ESTABLISHING AN ELECTORAL BOUNDARIES COMMISSION

 

3:00 P.M.

 

CHAIRMAN

Mr. Ross Landry

 

MR. CHAIRMAN: Good afternoon, ladies and gentlemen. This hearing is now open and ready to go, and I would ask all to take their seats and all committee members to please come to the table so we can proceed. We have a number of people who do want to make presentations.

 

I want to start off by saying welcome to everyone. My name is Ross Landry and I'm the chairman of this committee. I'll be introducing my colleagues here at the table shortly, giving them an opportunity to say who they are.

 

It is exciting to be in Yarmouth, as always, I like coming down here. The only regret I have about coming here today is I didn't bring my bicycle with me. The roads are great; the weather is great - it's just like the new Florida, it's quite nice.

 

The hearings today, we're going to try and stay with roughly 10 minutes per person, so if you can try and judge your presentation to 10 minutes or less, if that's possible. We will leave some leeway for questioning. We have quite an extensive list here for people to appear, and yet this evening is open, so if we can't get through everyone this afternoon, there is some this evening, but we will run a little bit later than the 4:30 p.m. today to try and accommodate as best we can.

 

When you come to the mike, I would ask that you speak directly into the mike and that you introduce yourself and state your name clearly. Everything said here today will be a matter of public record. It is recorded, and it is a matter of the record, so if you don't want it heard, don't say it. That's the rule there.

 

We have had the pleasure to go across the province and this is our fourth appearance, but the most prosperous in numbers, compared to other areas. I'm looking forward to your comments.

 

1


The Electoral Boundaries Committee will be making recommendations to the board that will be doing the report.

 

I will now get my colleagues to introduce themselves.

 

[The committee members introduced themselves.]

 

Our first person to appear today is Norbert LeBlanc.

 

Mr. LeBlanc. You are welcome to take anyone you wish with you - there are mikes available for each.

 

MR. NORBERT LEBLANC: Merci, M. le Président. Je m'appelle Norbert LeBlanc et mon rôle, c'est que je suis le président du Conseil acadien de Par-en-Bas. Avec moi, à ma gauche, il s'agit de Clyde de Viller. Clyde de Viller est directeur général du CAPEB - du Conseil acadien de Par-en-Haut - et je voudrais reconnaître dans la salle, avec votre permission, la présence de deux personnes - ce sont deux jeunes - je demanderais à Noé Bourque et à Ashley White de se lever, qu'on puisse noter leur présence. Ils font partie du Conseil jeunesse provincial de la région de Par-en-Bas.

 

D'abord, le Conseil acadien de Par-en-Bas, le CAPEB, désire remercier le Comité de lui permettre cette occasion de présenter ses points de vue, en ce qui touche les termes de référence de la Commission de délimitation des circonscriptions électorales en Nouvelle-Écosse, et de le faire dans ma langue maternelle.

 

Comme mission, le CAPEB s'engage à promouvoir et à faciliter l'épanouissement et le développement global de la communauté acadienne et francophone de la région d'Argyle, en collaboration avec ses membres. Argyle est une des plus grandes et importantes régions acadiennes en Nouvelle-Écosse. On peut dire que j'ai une opinion, sans doute préjugée là-dessus, en vue de sa population et de son histoire. Le CAPEB est membre de la FANE, la Fédération acadienne de la Nouvelle-Écosse.

 

En ce qui touche les termes de référence, le CAPEB recommande que la Commission reprenne ceux établis par un comité semblable en 2001-2002, c'est-à-dire de considérer la géographie, l'histoire, les intérêts et la représentation des Acadiens de la Nouvelle-Écosse. Quant à la variance normalement acceptée de 25 p. 100, de plus haut ou plus bas, du nombre moyen d'électeurs dans une circonscription, le CAPEB reconnaît l'importance de ce chiffre mais demande que la Commission reconnaisse les circonstances extraordinaires de la communauté acadienne et respecte son désir de promouvoir la représentation de cette minorité à la Législature.

 

Ceci fut le cas en 2002, en Nouvelle-Écosse. Il existe d'autres précédents au Canada, tel que le cas de la Cour suprême du Canada en Saskatchewan où madame la juge McLachlin a constaté que la parité absolue d'électeurs, bien qu'importante, est impossible et que la représentation des groupes minoritaires peut devoir être prise en considération afin de garantir que nos Assemblées législatives représentent réellement la diversité de notre mosaïque sociale. On pourrait demander pourquoi le CAPEB demande que la Commission reconnaisse les circonstances extraordinaires de la communauté acadienne. Voici, selon nous, quelques raisons de justification.

 

D'abord, celle-ci est un peuple fondateur de cette province et joue toujours un rôle primordial dans le développement et l'épanouissement de la Nouvelle-Écosse. On doit reconnaître le caractère spécifique des circonscriptions acadiennes, actuelles, dans le respect de leur diversité, leurs histoires et leurs traditions. Les Acadiens font partie d'une minorité de langue officielle au Canada. Il faut tenir compte de la Loi sur les services en français de la Nouvelle-Écosse, qui permet d'obtenir des services en français, mais aussi de favoriser la préservation et l'essor de la collectivité acadienne et francophone de la province.

 

La communauté acadienne en Nouvelle-Écosse s'est beaucoup développée pendant les dernières années. Au niveau provincial, notons la création du CSAP, le seul conseil scolaire en Nouvelle-Écosse à connaître une augmentation du nombre d'élèves. La création d'associations dévouées à l'avancement de la communauté acadienne, telle que la Fédération culturelle acadienne de la Nouvelle-Écosse, le Conseil de développement économique de la Nouvelle-Écosse, le Réseau Santé Nouvelle-Écosse, le Regroupement des aînés de la Nouvelle-Écosse et j'en passe. Le fusionnement entre l'Université Sainte-Anne et le Collège de l'Acadie, avec des campus dans cinq régions acadiennes de la Nouvelle-Écosse. La création de l'Office des affaires acadiennes par le gouvernement provincial, et cætera.

 

Au niveau local, la région d'Argyle a vu la construction du Centre communautaire de Par-en-Bas, qui comprend, entre autres, une salle de spectacle et la première garderie française dans l'histoire de la région, du Village historique acadien de la Nouvelle-Écosse à Pubnico-Ouest, du Musée de Wedgeport, l'expansion du Musée des Acadiens des Pubnicos et j'en passe. Ces développements sont grâce en partie à une meilleure représentation politique des Acadiens à la Législature depuis les derniers 30 ans.

 

Au niveau de la circonscription d'Argyle, je veux donner une statistique importante. Entre 1957 et 1984, la circonscription jumelée de Yarmouth, n'a pas été représentée par un Acadien qu'une seule fois. Depuis 1984, Argyle a toujours été représentée par un des leurs. La province de la Nouvelle-Écosse, via certaines initiatives, notamment l'intégration du développement rural au ministère du Développement économique et rural et du Tourisme, reconnaît les besoins des régions rurales. Nos régions acadiennes sont en région rurale. Enlever son pouvoir politique va à l'encontre de son développement.

 

Une représentation adéquate permet un meilleur exercice démocratique. Par contre, si la Commission se voit obligée d'augmenter la représentation urbaine en raison de sa population croissante, surtout dans la Municipalité régionale d'Halifax, nous ne serions pas contre. L'idée d'augmenter le nombre de circonscriptions en Nouvelle-Écosse, pour en ajouter à cette région urbaine, mais seulement si le nombre de circonscriptions rurales, dites acadiennes, n'est pas diminué. Au Canada, c'est ça qui est proposé actuellement. C'est-à-dire, d'augmenter le nombre de circonscriptions en Ontario, en Colombie-Britannique, entre autres, au lieu de diminuer le nombre de circonscriptions en Nouvelle-Écosse, par exemple.

 

En ce qui concerne la composition et les procédures de la Commission, le CAPEB recommande le suivant : que les consultations aient lieux dans toutes les régions acadiennes pour donner la chance aux citoyens concernés de s'exprimer sur des possibilités de changements aux circonscriptions électorales, notamment les régions acadiennes, traditionnelles de Chéticamp, Isle-Madame, Clare et Argyle.

 

Que toutes les sessions de consultation ce déroulent avec traduction simultanée, permettant à tous les citoyens et citoyennes de s'exprimer en français ou en anglais.

 

Qu'au moins deux personnes de la communauté acadienne et francophone siègent à la Commission afin d'assurer une représentation adéquate de notre communauté.

 

En terminant, le CAPEB remercie les membres du comité pour votre attention et nous souhaitons que nos points de vue seront mis en valeur lors de la création de la Commission de délimitation des circonscriptions électorales. Merci Messieurs et Mesdames.

MR. CHAIRMAN: Thank you very much.

 

Gerald Boudreau is the next presenter. I would just like to reiterate what I said before about speaking directly into the microphone, and slowly. We have a phenomenal translator in there. He does an excellent job, and if we slow down just a little bit, he'll be able to do an even greater job. But he's doing very well in there. Thank you. Go ahead.

 

MR. GERALD BOUDREAU: M. le Président, merci beaucoup de m'accorder ces quelques minutes et membres du Comité spécial. Mon nom est Gérald Boudreau. Je suis un Acadien francophone, citoyen de la Municipalité d'Argyle. Je suis également natif de cette municipalité. Je suis à la retraite, présentement. Je suis à la retraite d'une carrière à l'Université Sainte-Anne comme administrateur cadre pendant une trentaine d'années. J'ai également été et je suis toujours engagé dans différents organismes francophones, autant au niveau de la province qu'au niveau des provinces Maritimes et même au niveau national. Alors, j'ai travaillé, je crois, pendant toute ma vie pour la francophonie et pour les organismes acadiens dont je suis membre. Donc je suis membre, décidemment, je suis membre du Conseil acadien de Par-en-Bas.

 

Mon message est assez court et simple. Je veux tout simplement vous partager que j'appuie entièrement la présentation que le Conseil acadien de Par-en-Bas vient de vous présenter. J'accepte entièrement toutes les recommandations et les arguments qui ont amené le Conseil acadien de Par-en-Bas à faire ces recommandations. Alors, je crois que cela termine ma petite présentation, mais, simplement, qui ne manque pas de grandeur d'appui pour le Conseil acadien de Par-en-Bas. Merci beaucoup M. le Président et chers membres.

MR. CHAIRMAN: Thank you for coming, Mr. Boudreau. Our next presenter is Marie-Germaine Chartrand.

 

MS. MARIE-GERMAINE CHARTRAND: Bonjour. Je m'appelle Marie-Germaine Chartrand. Je vous adresse la parole en tant que directrice de l'Université Sainte-Anne, campus de Tusket, la seule institution postsecondaire de langue française en Nouvelle-Écosse. Je tiens à remercier les membres du Comité législatif pour me donner l'occasion de faire part de nos recommandations quant à la composition et aux termes de référence d'une Commission sur les frontières électorales, un sujet d'une importance capitale pour le développement et l'épanouissement des minorités des langues officielles de la Nouvelle-Écosse.

 

Notre présentation d'aujourd'hui portera surtout sur la région d'Argyle. Le campus de Tusket est situé dans la Municipalité d'Argyle. Il s'agit d'une région ayant 6 474 « voteurs », selon 2009, sur une superficie de 1 527 kilomètres carrés. Cette municipalité comprend plusieurs communautés de concentrations importantes de population acadienne, telles que Pubnico-Est, Pubnico, Pubnico-Ouest, Sainte-Anne-du-Ruisseau, Abrams River, Tusket, Pointe de Hubbard, Buttes-Amirault, Pointe du Sault, Isle Surette, Isle Morris, Belleville, Bell Neck, Springhaven, Quinan, Wedgeport, Butte-des-Comeau et la Petite-Rivière.

 

Selon le recensement canadien de 2006, 46,6 p. 100 de la population totale de la Municipalité d'Argyle est de langue maternelle française. La circonscription provinciale d'Argyle fut créée en 1981. Depuis 1984, la région bénéficie d'une représentation acadienne à l'Assemblée législative en passant par LeBlanc, Surette, LeBlanc et d'Entremont. Lors de la révision des frontières électorales en 2001, le Comité législatif sur l'établissement d'une Commission sur les frontières électorales recommandait que la représentation de la minorité, particulièrement la représentation du peuple acadien de la Nouvelle-Écosse, soit un des facteurs primaires à considérer par la Commission sur les frontières électorales.

 

La volonté de promouvoir la représentation de la minorité de langue officielle de la Nouvelle-Écosse, dont les communautés acadiennes, était donc une circonstance extraordinaire à la parité électorale. Il fut également proposé de nommer une représentation acadienne pour siéger à la Commission sur les frontières électorales, dont la personne de Hayden Landry, un résident de la Municipalité d'Argyle. Notre message à vous aujourd'hui est simple. Le système politique actuel, avec une députation pour la circonscription d'Argyle, fonctionne. Il assure une représentation de la minorité acadienne à l'Assemblée législative, tout en contribuant à l'épanouissement d'un meilleur gouvernement pour l'ensemble de la population néo-écossaise.

 

Depuis que la population acadienne de la région d'Argyle bénéficie d'une représentation législative, elle s'est vue obtenir d'importants gains pour le développement et l'épanouissement du peuple acadien de la Nouvelle-Écosse. La communauté acadienne de la région d'Argyle tient à cette représentation législative par l'entremise de la circonscription d'Argyle et ne veut absolument pas perdre des acquis qu'elle bénéficie maintenant depuis 30 ans. Nous recommandons donc que les consultations de la Commission sur les frontières électorales se dotent d'un service de traduction simultanée afin de permettre aux gens des communautés de langues officielles partout en Nouvelle-Écosse de s'exprimer en français ou en anglais, selon la langue de leur choix. Que les consultations de la Commission aient lieu dans la région d'Argyle. Que la Commission sur les frontières électorales considère comme facteur primaire, la représentation des communautés de la minorité de langues officielles comme une circonstance extraordinaire à la parité électorale, tel que c'était le cas en 2001 et que deux personnes de la communauté acadienne et francophone de la Nouvelle-Écosse siègent à la Commission sur les frontières électorales.

 

Nous vous remercions de nous avoir donné l'occasion de présenter notre mémoire en français et apprécions qu'il ait dans votre mandat de consulter les personnes provenant des communautés acadiennes. La représentation des communautés de langues officielles, comme circonstance extraordinaire, se situe dans une catégorie tout à fait à part, qui est bien différent de ce que l'on peut entendre par autres facteurs, tels que la géographie, l'histoire communautaire et les intérêts communautaires. En effet, il s'agit de droits protégés par la Charte canadienne des droits et libertés. Je vous remercie de votre attention et suis disponible pour répondre à vos questions.

 

MR. CHAIRMAN: Thank you very much.

 

Mr. d'Entremont.

 

HON. CHRISTOPHER D'ENTREMONT: Merci beaucoup, M. le Président. Je voulais simplement demander une question sur le recensement canadien de 2006. Quand ça parle de la population acadienne en Argyle, que ça dit 46,6 p. 100, les informations « anecdoctales », c'est que c'est actuellement une petite miette plus haut que 46 p. 100, que c'est plus proche de 60 p. 100, 55 à 60 p. 100. As-tu des idées sur ça? Pourquoi est-ce que peut-être les Acadiens de la région d'Argyle ne se « self-proclaim », se dit à eux-mêmes qu'il sont des Acadiens?

 

MS. CHARTRAND: Je ne peux pas répondre pour tout le monde de la Municipalité d'Argyle, de la région d'Argyle, mais je pense que certaines personnes se considèrent bilingues donc, quand que ça vient pour la langue maternelle française, ils ne vont pas nécessairement mettre qu'ils sont francophones d'abord.

 

MR. D'ENTREMONT: Oui. Donc, c'est une question que le nombre, dans mon idée, est plus haut que 46 p. 100, dans la région d'Argyle, et je vois Clyde, bouger sa tête en haut et en bas là. Merci.

 

That is a question on the numbers. I think the number is higher than 46 per cent, and I can see Clyde nodding, yes. Thank you.

 

MR. CHAIRMAN: Mr. Ramey.

 

MR. GARY RAMEY: Merci beaucoup. Je ne parle pas français bien. Je voudrais parler en anglais, s'il vous plaît.

 

We had a presentation in Truro, last week, from Kevin Lacey in which he suggested that the number of seats in the provincial Legislature should be dramatically reduced from 52. His suggestion came out to around 33. I think what he was suggesting is that we take the federal ridings; we split them into three pieces and end up with 33 seats.

 

I'm just wondering - from your presentation, I gather you would not be supportive of that - what is your opinion on such a proposition? You may certainly answer in French, if you wish.

 

MS. CHARTRAND: Moi, je ne suis pas ici pour vous, pour vous donner des recommandations sur l'ensemble de nombre de sièges qui doit avoir à l'Assemblée législative, mais, je vous dis quand même que c'est primordial qu'il ait quand même une représentation et que ces droits-là soient protégés pour la minorité des langues officielles. Alors, il faut absolument qu'il ait des sièges pour représenter la minorité acadienne de la Nouvelle-Écosse qui, comme je dis, vous pouvez réduire les sièges ailleurs. Je sais que mes collègues ont dit tout à l'heure que s'il fallait augmenter des chiffres pour représenter la région métropolitaine. Mon point de vue c'est qu'il faut absolument - d'une façon ou d'une autre - si on réduit, quand même, on doit avoir la représentation acadienne représentée - ou là. Ça va être des choix difficiles.

 

MR. RAMEY: May I . . .

MR. CHAIRMAN: You have another question, a follow-up? Yes, go ahead.

 

MR. RAMEY: So if the number of seats was to be reduced to 33, you would want at least several of those seats to be protected seats for Acadian populations - is that correct?

 

MS. CHARTRAND: Absolument.

 

MR. RAMEY: Thank you.

 

MR. CHAIRMAN: Ms. Raymond.

 

MS. MICHELE RAYMOND: Pardon et merci beaucoup. Il vous faut m'excuser mon français - je ne suis pas francophone mais j'aimerais l'être - tantôt, essayer de parler en français parce que je suis fière d'avoir été la personne qui, au début de ma carrière à l'Assemblée de la Nouvelle-Écosse, on a reconnu qu'il y avait beaucoup de gens qui ne connaissaient pas vraiment, qu'il y aurait des gens qui comprennent le français et qui voudraient, soit beaucoup plus de députés qui comprennent le français, mais c'est pas nécessairement avec des liens géographiques.

 

Ça m'a fait beaucoup de surprise lorsque j'ai demandé au ministre des Ressources humaines s'il y avait personne dans la pièce entre les fonctionnaires qui pourrait comprendre la question en français et il n'y avait personne. Maintenant, ce n'est plus le cas. Mais ce n'était pas une fonction d'avoir des sièges protégés. Ce n'est pas à dire qu'il ne devrait pas avoir des sièges protégés, mais est-ce que vous voulez dire qu'il doit avoir un pourcentage, peut-être, de gens francophones, qui aient des représentations aux populations générales ou s'il doit être lié aux endroits géographiques?

 

En représentations à Halifax, j'ai peu, peu, peu, peu de constituants qui parlent français dans ma région, mais il y a des énormes régions de Dartmouth et des autres gens ou il y a des écoles CSAP et seulement francophone - et qu'est-ce qu'on va dire à ces endroits-là?

 

MS. CHARTRAND: Ici, on parle de peuple fondateur, on parle de la Charte canadienne des droits et des libertés, on parle de la Loi sur les langues officielles, on parle des racines qui vont de très loin, on parle des acquis qui nous avaient été donnés 30 ans passés et, là, ce qu'on est là pour vous dire, c'est que c'est très important pour le développement et l'épanouissement des communautés et, c'est seulement quand, une fois, qu'on a eu des députations dans Clare, Argyle et le comté de Richmond qu'on a vraiment vu un essor en terme de structure et d'infrastructure et de protection des choses que nous, on a besoin, comme peuple, pour nous épanouir et avancer.

 

D'après moi, ces choses-là, ce n'est pas seulement bon pour les communautés acadiennes de Clare et d'Argyle : c'est pour le mieux du peuple acadien, de la Nouvelle-Écosse en général. Alors, avoir une personne qui dit que je veux être un « token » représentant de la communauté acadienne», d'après moi, ce n'est pas suffisant.

MS. RAYMOND: Ce n'est pas suffisant. Ça suffit, merci.

 

MR. CHAIRMAN: I have a question. Just as I heard the discussion here, and I couldn't help but reflect, if the number - if I heard correctly - is there's a theme that you want to protect the three seats, but looking at the issues surrounding our First Nations people and our African Nova Scotians, should there be proportional representation there as well, because of their historical roots and connection with the province?

 

I don't know if you have an opinion, or want to express that, but I couldn't help but - the passion you were showing in regards to that and that others have shown, how does that equate and, as a province with 52 seats, how we would formulate a formula that would accommodate this diversity - or should we? And does that mean adding seats, or if we took seats away, what does that mean? I was just wondering if you had an opinion or feeling on that.

 

MS. CHARTRAND: Moi, je ne peux pas parler pour les autres communautés, mais ce que je veux dire, c'est que pour nous, ça fonctionne. Le but d'avoir des circonstances extraordinaires pour la communauté acadienne a fonctionné pour la région d'Argyle. On a eu des francophones, on a eu des Acadiens qui nous ont représentés, et de là, c'est comme ça qu'on a des choses que nous avons besoin pour notre communauté, pour notre survie, pour notre épanouissement.

Je ne sais pas si ça a marché de la même façon dans les deux autres communautés et je laisserais à ces deux communautés-là de vous en parler.

 

MR. CHAIRMAN: Thank you very much. Thank you for coming and for sharing so much.

 

Our next speaker will be Lester Doucet.

 

MR. LESTER DOUCET: Bonjour, mon nom est Lester Doucet. Je représente la Société acadienne de Clare, donc, je vais lire ma lettre.

 

Le mandat ultime de la Société acadienne de Clare est de valoriser la langue et la culture acadienne à Clare, afin de contrebalancer l'assimilation qui continuellement menace notre quotidien. Notre mandat nous amène à faire cette présentation au Comité législatif, de développement des termes de référence en vue de la révision de la carte électorale provinciale.

 

Au niveau fédéral, les Acadiens de Clare jouissent d'une protection de la Loi sur les langues officielles et de la Charte canadienne des droits et libertés du Canada. Les Acadiens peuvent compter sur la Loi sur les langues officielles pour améliorer leur langue maternelle et leur identité culturelle. Étant donné le fait que la Baie Sainte-Marie rencontre les critères d'une région francophone, en situation minoritaire, pour le gouvernement du Canada, cela nous donne un privilège d'être financièrement soutenu par divers programmes, en particulier les programmes de Patrimoine canadien. Ce privilège est important pour la survie linguistique et culturelle du peuple acadien. Ce privilège nous permet d'obtenir des subventions et contributions financières qui contribuent par la suite au développement économique de nos régions acadiennes, qui sont en majorité des régions rurales éloignées. Ces programmes créent des emplois, renforcent notre tourisme culturel, aident dans la création de certaines de nos infrastructures, ainsi qu'aux coûts associés au maintien de ces infrastructures. Le gouvernement provincial doit considérer sérieusement que la Municipalité de Clare est la région rurale qui regroupe la plus grande proportion d'Acadiens français en Nouvelle-Écosse et que depuis sa fondation, que ce conseil municipal a toujours fonctionné dans sa langue première, qui est le français.

 

On sait que la province apprécie le fait d'avoir au moins un conseil municipal francophone en Nouvelle-Écosse. Un des nombreux facteurs qui a aidé le conseil municipal de Clare, à protéger son identité linguistique et culturelle acadienne, la représentativité de nos membres acadiens à la Législature a été essentielle. Comme toute autre minorité, les Acadiens de la Nouvelle-Écosse doivent travailler quotidiennement afin de contrebalancer l'assimilation qui les menace.

 

La sauvegarde de notre identité n'est pas un facteur acquis. Le fait d'avoir au moins trois, même possiblement quatre Acadiens ou Acadiennes membres de la Législature est primordial à la survie de la minorité linguistique de la Nouvelle-Écosse. La Société acadienne de Clare, comme toutes les autres régions acadiennes, demande au Comité de considérer les éléments suivants.

 

Que les consultations aient lieu dans toutes les régions acadiennes, pour donner la chance aux citoyens concernés de s'exprimer sur des possibilités de changements aux circonscriptions électorales, notamment les régions acadiennes immédiates de Chéticamp, Isle Madame, Clare et Argyle.

 

Que toutes les sessions de consultation se déroulent avec traduction simultanée, permettant à tous les citoyens et citoyennes de s'exprimer en français ou en anglais. Que l'un des facteurs primaires à être considéré par les termes de référence soit que la minorité acadienne est de première importance en Nouvelle-Écosse et respecte le caractère spécifique des circonscriptions acadiennes actuelles dans le respect de leur diversité, leurs histoires, leurs traditions.

 

Que le facteur primaire de la proportion des langues officielles soit considéré à être ajouté aux termes de référence. Qu'au moins deux personnes de la communauté acadienne et francophone siègent au Comité ou Commission qui sera chargée de recommander des révisions ou non aux délimitations des circonscriptions électorales actuelles.

 

Que le Comité considère d'ajouter des circonscriptions électorales plutôt que d'en enlever. Une représentation adéquate à la Législature permettra un meilleur exercice démocratique et sera non seulement avantageux, mais essentiel, pour nos régions acadiennes rurales. Nous remercions le gouvernement provincial pour l'obtention de l'Office des affaires acadiennes à Halifax, ainsi que pour l'obtention de la loi provinciale sur les services en français. Cela représente un gain significatif pour le futur de nos régions acadiennes.

 

Merci de nous avoir permis de vous faire cette présentation et je pense qu'il y a une lettre de support de la Chambre de commerce qui est avec la lettre. Merci.

MR. CHAIRMAN: Thank you, I see the letter there.

 

Any questions?

 

Thank you very much - oh just a moment, Ms. Raymond, yes, go ahead.

 

MS. RAYMOND: Un petit moment, simplement. Vous parlez, vous dites que le Comité pourrait peut-être considérer d'ajouter des circonscriptions électorales plutôt que d'en enlever. Pourriez dire un peu plus sur ça? Sur la représentation?

 

MR. DOUCET: Bien, je pense que ça, c'est dans la veine de penser qu'on ne veut pas perdre ce qu'on a. Jusqu'à date, c'est comme le dicton, si ça travaille, on le laisse tranquille. Si qu'on veut faire des changements, on peut peut-être le faire meilleur avec une autre personne de plus qui va nous représenter.

 

MS. RAYMOND: Oui, je comprends.

 

MR. CHAIRMAN: Thank you.

 

Our next speaker will be Elaine Surette.

 

MS. ELAINE SURETTE: Bon après-midi, Messieurs et Mesdames. Mon nom c'est Elaine Surette. Je présente, cet après-midi, au nom de la Société historique acadienne de Pubnico-Ouest. La Société historique acadienne de Pubnico-Ouest, la SHAPO, désire remercier le Comité législatif de lui permettre cette occasion de présenter ses points de vue en ce qui touche les termes de référence de la Commission de délimitation des circonscriptions électorales 2011 en Nouvelle-Écosse, et ceci, en français.

 

La mission de la SHAPO est l'étude de l'histoire du peuple acadien, en particulier celui de Pubnico-Ouest et du comté de Yarmouth. Le maintien du Musée des Acadiens des Pubnicos et du Centre de recherche les Archives Père Clarence-d'Entremont, ainsi que le maintien et la préservation des artefacts et des archives qui s'y retrouvent. Argyle est l'une des plus grandes et importantes régions acadiennes en Nouvelle-Écosse du point de vue de sa population et de son histoire. La SHAPO est un musée communautaire et fait partie du « Community Assistance Program » de la Nouvelle-Écosse. La SHAPO est aussi membre de « The Association of Nova Scotia Musems » et de « Council of Nova Scotia Archives ».

 

En ce qui touche les termes de référence, la SHAPO recommande que la Commission reprenne ceux établis par un Comité semblable en 2001-2002, c'est-à-dire de considérer la géographie, l'histoire, les intérêts et la représentation des Acadiens de la Nouvelle-Écosse. Quant à la variance normalement acceptée de 25 p. 100 de plus haut, ou de plus bas, du nombre moyen d'électeurs dans une circonscription, la SHAPO reconnaît l'importance de ce chiffre mais demande que la Commission reconnaisse les circonstances extraordinaires de la communauté acadienne et respecte son désir de promouvoir la représentation de cette minorité à la Législature. Ceci fut le cas en 2001, en Nouvelle-Écosse, et il existe d'autres précédents au Canada, tel que le cas de la Cour suprême du Canada en Saskatchewan, où madame la juge McLachlin a constaté que la parité absolue d'électeurs, bien qu'importante, est impossible et que nos Assemblées législatives représentent réellement la diversité de notre mosaïque sociale.

 

L'on pourrait demander pourquoi la SHAPO demande que la Commission reconnaisse les circonstances extraordinaires de la communauté acadienne. Voici, selon nous, quelques raisons.

 

D'abord, ce premier est un peuple fondateur de cette province et joue toujours un rôle primordial dans le développement et l'épanouissement de ce dernier. On doit reconnaître le caractère spécifique des circonscriptions acadiennes actuelles dans le respect de leur diversité, leurs histoires et leurs traditions.

 

Les Acadiens font partie d'une minorité de langue officielle au Canada. La Loi sur les services en français de la province de la Nouvelle-Écosse, qui permet d'obtenir des services en français, mais aussi de favoriser la préservation et l'essor de la collectivité acadienne et francophone de la province. La communauté acadienne en Nouvelle-Écosse s'est beaucoup développée pendant les dernières années. Au niveau provincial, notons la création du CSAP, seul conseil scolaire en Nouvelle-Écosse à connaître une augmentation du nombre d'élèves, la création d'associations dévouées à l'avancement de la communauté acadienne, telle que la Fédération culturelle acadienne de la Nouvelle-Écosse, le Conseil de développement économique de la Nouvelle-Écosse, le Réseau Santé de la Nouvelle-Écosse, le Regroupement des aînés de la Nouvelle-Écosse et j'en passe. Le fusionnement entre l'Université Sainte-Anne et le Collège de l'Acadie, avec des campus dans cinq régions acadiennes de la Nouvelle-Écosse, la création de l'Office des affaires acadiennes par le gouvernement provincial, et cætera.

 

Au niveau local, la région d'Argyle a vu la construction du Centre communautaire de Par-en-Bas, du Village historique acadien à Pubnico-Ouest, du Musée de Wedgeport, notre expansion propre du Musée des Acadiens de Pubnico et autres. Ces développements sont grâce, en partie, à une meilleure représentation politique des Acadiens à la Législature depuis les derniers 30 ans. Au niveau de la circonscription d'Argyle même, je vous donne une statistique importante. Entre 1957 et 1984, seul un Acadien a représenté la circonscription jumelée de Yarmouth, mais depuis 1984, Argyle a toujours été représenté par un Acadien.

 

En ce qui concerne la composition et les procédures de la Commission, la SHAPO recommande le suivant : que les consultations aient lieu dans toutes les régions acadiennes pour donner la chance aux citoyens concernés de s'exprimer sur des possibilités de changements aux circonscriptions électorales, notamment les régions acadiennes traditionnelles de Chéticamp, d'Isle Madame, de Clare et d'Argyle. Que toutes les sessions de consultations se déroulent avec traduction simultanée, permettant à tous les citoyens et citoyennes de s'exprimer en français ou en anglais, et qu'au moins deux personnes de la communauté acadienne et francophone siègent à la Commission afin d'assurer une représentation adéquate de notre communauté.

 

En terminant, Messieurs et Mesdames, la SHAPO remercie les membres du Comité pour votre attention et nous souhaitons que nos points de vue seront mis en valeur lors de la création de la Commission de délimitation des circonscriptions électorales. Merci.

MR. CHAIRMAN: Thank you very much. Our next speaker will be Cyrille LeBlanc.

 

MR. CYRILLE LEBLANC: Bonjour. Je vais tâcher d'essayer de résumer ma présentation. Je commence en m'introduisant : je ne représente aucun groupe, je fais la présentation aujourd'hui en mon nom personnel. Je vais premièrement appuyer la présentation du Conseil acadien de Par-en-Bas. Les points qu'ils ont avancés ce sont des points très importants. L'importance du vote, le vote dans notre démocratie est fondamental à notre système gouvernemental. Il a évolué depuis son introduction en Nouvelle-Écosse il y a plus de 250 ans. Les Acadiens, ainsi que d'autres regroupements, ont maintenant le droit de vote. Comme vous savez, au début, on n'avait pas le droit de vote. Mais même de nos jours, je ne crois pas que chacun des votes, partout en Nouvelle-Écosse, sont absolument égaux en soit. Il faut prendre en considération des facteurs importants, notamment la distribution de la population sur un territoire et aussi la composition démographique. Ç mon avis, un regroupement démographique peut posséder un avantage ou un désavantage démesuré comparativement aux autres regroupements dans un même territoire, tel que la province de la Nouvelle-Écosse.

 

Je parle ici, aussi là, de relations. J'aimerais que votre Commission prévienne des dangers possibles si, par exemple, je sais qu'il y a des gens qui mentionnent que Argyle a un pouvoir démesuré comparé à Yarmouth, parce que Yarmouth a le double de la population, mais je ne crois pas qu'on devrait considérer nous joindre à Yarmouth, parce que là on serait beaucoup désavantagé par comparaison avec Yarmouth.

 

Aussi, je mentionne des problèmes qu'on a avec Yarmouth dans certains cas. J'étais, par exemple, actif dans l'Association touristique du comté de Yarmouth et je représentais, comme, ma communauté de Wedgeport et puis je trouvais que j'avais beaucoup de difficulté, les Acadiens avaient beaucoup de difficultés, de faire valoir nos points, sur cette association-là. Il y a même un moment donné, et après ça j'en avais eu assez, que l'Association touristique du comté de Yarmouth, avec l'argent du comté de Yarmouth, voulait produire un dépliant qui ferait la promotion du parc Kejimkujik dans un an et plus et les observations des baleines à Digby et moi je proposais que les sites acadiens et les sites dans Argyle devraient avoir une place importante dans ce dépliant là et puis ils ont tous votés contre moi et après ça, j'en avais eu assez.

J'étais aussi dirigeant du journal français et l'imprimerie l'Escarbot pendant 15 ans et j'étais aussi actif pendant 10 ans comme pigiste, puis là, un moment donné, il y a un gérant de banque, notre bureau était à Yarmouth, un nouveau gérant de banque est arrivé et il m'a harcelé parce que je représentais, bien sûr, la langue française à cause que sa fille était obligée d'apprendre le français et là, il me dit à un moment donné, je ne crois pas que je va vouloir votre « business » ici, vos affaires. Je ne crois pas que je vous veux ici et là, j'ai été obligé de changer notre commerce, notre « business » de banque et j'ai réussi à aller à une autre banque où le gérant était marié à une Acadienne du Nouveau-Brunswick.

 

Aussi, une autre chose qu'on devrait essayer d'éviter, c'est qu'il y en a qui mentionnent que peut-être Clare et Argyle devraient être jumelées, être ensemble, pour former un siège, qui équivaudrait, au terme de population, à peu près le même nombre de population avec Yarmouth. Yarmouth, qui est le district de Yarmouth, et la ville de Yarmouth. Mais si ça arrive, j'espère que ça n'arrive pas, parce que la minorité anglophone dans Argyle va violemment s'opposer et ça va créer beaucoup de problèmes à une telle suggestion, parce que là, à ce moment-là, ils vont se trouver beaucoup en minorité, comparé aux Acadiens. Actuellement, ils sont en minorité en Argyle, au point de vue de nombre, mais ils ne sont certainement pas en minorité au point de vue de pourcentage et là, je mentionne des exemples où il y avait beaucoup de grabuge de la part des anglophones d'Argyle lorsqu'on avait une école où les anglophones et les francophones étaient dans la même école. Il y avait le CSAP et le Tri-County qui avaient la même école, à Sainte-Anne-du-Ruisseau, et malgré que 90 - 95 p. 100 de l'enseignement est des mots qui étaient prononcés dans ces écoles-là, il y en avait qui trouvaient que c'était déjà beaucoup trop. Mon fils jouait sur une équipe de l'école et puis ses communications, même si c'était le CSAP, ses communications comme membre de l'équipe étaient en anglais seulement. Les joueurs des équipes de l'école demandaient aussi, les Acadiens, de parler anglais entre eux s'il y avait un anglophone proche. Alors là, ça montre des conflits, et si, par exemple, que vous ne délimitez pas, ou ne vous êtes pas clair dans les critères, je crains que ça va mal marcher ici dans notre région.

 

Il y a eu question tantôt, à propos de la langue maternelle. J'avais écris un reportage et pis je vais le lire. M. d'Entremont avait une question à ce sujet-là. Pour la première fois de son histoire, la population de langue maternelle française en Argyle est moins nombreuse que celle de la langue maternelle anglaise. En effet, comparativement à 2001, le nombre de personnes de langue maternelle française est passé de 4 670 à 4 005. Après ça, c'est la première fois de notre histoire depuis ce qu'Argyle est Argyle, qu'on est minoritaire au niveau de langue maternelle.

 

En ce qui concerne ceux de langue maternelle anglaise, le nombre était de 3 835 en 2001 et 4 444 en 2006. La très grande majorité de la population d'Argyle est de descendance française, mais plusieurs ont perdu la langue française. En 2001, j'avais fais une recherche; 78 p. 100 de la population d'Argyle était de descendance acadienne - 78 p. 100.

 

La langue maternelle est la première langue apprise, bien comme vous savez. Il est à noter que dans le district municipal et la ville de Yarmouth, le nombre de personnes qui ont déclaré le français comme langue maternelle a augmenté. Alors, Argyle, ça diminué, mais dans le district de Yarmouth, ça augmenté. Ça c'est au niveau de langue maternelle. Ceux qui parlent le français, représentent environ 65 p. 100 de la population totale d'Argyle. On est en train de perdre la langue maternelle, mais il y en a encore qui apprennent le français, puis là, le total en Argyle, c'est comme 65 p. 100 pour un total de 78 p.100 de descendance française. Le comté de Yarmouth est une des plus importantes régions francophones en Nouvelle-Écosse.

 

De nos jours, un autre point que veux soulever et que j'aimerais que votre Commission prenne note, de nos jours, un nombre alarmant d'enfants, dans notre région, en Argyle, se parlent toujours en anglais entre eux. Ça, c'est même des francophones, purs et simples. Ils apprennent cependant le français à l'école aussi bien, et même mieux, que dans le passé. Mais, je me demande ce qui va arriver dans les cas de leurs enfants. Pourront-ils parler français ou le voudront-ils? Il y a deux raisons pourquoi est-ce qu'on est en train de perdre le nombre d'Acadiens de langue maternelle, c'est que beaucoup des mariages sont maintenant exogames. C'est un anglophone et un Acadien et puis la langue apprise dans la maison, la première langue, est l'anglais. Ou, dans certains cas, il y en avait 95, dans certains quand c'était l'anglais et le français. Alors, là, aussi tôt qu'il y a un anglophone dans la maison, c'est l'anglais qui est la première langue apprise, et là, je crois que ça va augmenter considérablement.

 

Notre avenir, comme francophones en Argyle, est à risque si on en juge par le paragraphe ci-dessus par rapport à la langue maternelle. Le fédéral sait, lorsqu'il décide sur combien d'argent, sur ses politiques, il décide au niveau de la langue maternelle. On a essayé à plusieurs reprises de dire, bien, vous devriez considérer leur parler en français, mais ça, ils ne veulent pas entendre parler de ça. C'est la langue maternelle qui est de prime abord. Il est important de mettre tous les avantages de notre bord pour notre survivance et notre épanouissement. C'est pourquoi je vous demande de prendre en considération le facteur acadien francophone dans vos critères de délimitation des frontières électorales. Merci de m'avoir écouté.

MR. CHAIRMAN: Thank you very much. Our next speaker will be Aldric d'Entremont, Warden of Argyle, and cyclist extraordinaire. Just for the record, he's an inspiration to me because I have had the pleasure to have ridden a bike with him a few times, and one of my goals in life is to teach a spinning class at 75. Hanging around with a gentleman as distinguished as him gives me that motivation and encouragement. So I thank him for that.

 

MR. ALDRIC D'ENTREMONT: Thank you. I haven't done any biking since this morning. The weather is very favourable.

 

MR. CHAIRMAN: Oh, it's like Florida here.

 

MR. ALDRIC D'ENTREMONT: M. le Président, membres du Comité, permettez-moi, au nom de la Municipalité d'Argyle, de vous remercier pour l'opportunité de partager nos points de vue envers les termes de référence de la Commission de délimitation des circonscriptions électorales.

 

Please accept my sincere thank you for allowing me time to provide input on the terms of reference of this all-party Select Committee.

 

Nous voulons donc souligner avec ardeur l'importance de la représentation et la voix acadienne à la Législature. Plus spécifiquement, nous voulons assurer la représentation de la voix acadienne de la communauté et la Municipalité d'Argyle, qui connaît une histoire extraordinaire et qui représente une des régions acadiennes des plus grandes dans la province. Nous recommandons que les termes de référence considèrent la préservation des circonscriptions établies en Clare, Richmond et Argyle, comme était le cas en 2002. Une représentation purement établie sous forme de représentation égale de population serait désastreux à l'épanouissement de la langue et de la culture acadienne et, à mon avis, nuirait fortement à une Législature diversifiée.

 

Cependant, afin que la Commission puisse défendre les intérêts acadiens de la province, je suggère respectueusement que les termes de référence insistent aussi à la sélection d'un Acadien francophone pour la Commission de délimitation des circonscriptions électorales. Grâce à nos représentants, la communauté acadienne s'améliore. Le Conseil scolaire acadien provincial connaît une augmentation du nombre d'élèves, le seul en Nouvelle-Écosse. Les écoles francophones représentent un outil qui attirera une population d'immigrés ici, permettant des possibilités de recrutement dans les pays et les provinces francophones.

 

The establishment of the CSAP school board is a critical asset to our Acadian community and is experiencing an increase in enrolment. This francophone school board represents a significant competitive advantage for the entire province. A French option for schooling has great potential to attract immigrants looking for French education to our province. This school board exists largely because of our Acadian representation in the Legislature, who understood the need in our communities and in the province as a whole.

 

Les Acadiens en Argyle ont récemment complété la construction d'un centre communautaire dans la région. Nous sommes aussi fiers de notre Village historique acadien de la Nouvelle-Écosse et le développement continuel de l'Université Sainte-Anne. La région d'Argyle sera hôte en 2012 de la finale des Jeux de l'Acadie, la première fois qu'une région rurale de la Nouvelle-Écosse sera hôte pour cet événement. Nous voyons cette finale comme une opportunité de renforcer une fierté acadienne et de solidifier un futur francophone dans la région. Nos efforts et nos succès sont grâce, en grande partie, à notre représentation législative. Nous aimerions souligner la participation du Conseil acadien de Par-en-Bas, une organisation dévouée au développement de la communauté acadienne de la région.

 

Thank you for your attention and we hope that our input is influential in establishing terms of reference that ensure the Acadian minority regions are protected in the upcoming boundary review. Merci beaucoup.

 

MR. CHAIRMAN: Thank you very much. Our next speaker will be Mayor Mooney, Town of Yarmouth, who is always a gracious host whenever I come here.

 

MAYOR PHIL MOONEY: Thank you, Mr. Chairman. I'd like to welcome all the members of the Select Committee and I'd like to thank you for taking the time to listen to the opinions of the people of Yarmouth and Yarmouth County. On behalf of the Town of Yarmouth, I invite you to please stick around for a while and do some Christmas shopping in the area. I bet your loved ones would be thrilled to get a Christmas present from the town that inspired a popular holiday song "It's Beginning to Look a Lot Like Christmas," and with the first day of lobster season, please bring some fresh lobster to the folks back home.

 

As I understand it your committee is in Yarmouth to hear our opinion on two things. One, who should be on the Electoral Boundaries Commission; and number two, what should the commission look at. Before looking at electoral boundaries I believe it is essential to closely examine the role of elected representatives and who they represent. As an elected servant myself, I find the majority of phone calls I get are about issues that I have no authority over, issues that are the responsibility of another level of government. I know Zach Churchill loves it when I give out his personal phone number, and I'm thinking of getting Zach's cell phone printed on my business cards.

 

Our view here in Yarmouth is that there is a difference between an MLA serving a rural area and an MLA in the regional municipality of Halifax. Many of the day-to-day issues for a citizen of the HRM are municipal issues, things like street repairs, snow removal, and building bylaws. In rural areas, such as ours, many of the same issues are instead a provincial responsibility.

 

There are also significant geographical differences between rural and urban areas.

On the Halifax peninsula you can start in Mr. Preyra's riding of Halifax Citadel - except for Sable Island - walk less than 20 minutes and you can pass through three or four provincial ridings. On the other hand, in Mr. Samson's, or Mr. d'Entremont's, or Mr. Gaudet's ridings you can walk 20 minutes and not even get out of the other end of the driveway. I believe the Electoral Boundaries Commission must find creative ways to measure effective representation and not just rely on population figures.

 

Any consideration of electoral boundaries must take into account several things: geographic considerations - how far away is the area from essential government services; access and transportation links - how easy is it for the people to get to the services that they need; cultural and sociable factors - what makes an area unique and what do certain areas and populations have in common; for example, is it a fishing or farming community, is there a higher population of retired people or senior citizens; and population trends - I would argue an area with declining population requires more representation, not less.

 

The outmigration from rural communities has taken place among young people and, if they are staying in Nova Scotia, chances are they are moving to Halifax. Younger people tend to have great mobility, and young people are better connected and are better able to use social media and emerging communication channels to access government services. I'm not saying seniors are not computer savvy - I know many older people who can give Bill Gates a good run for his money on a computer. I would wager the growing population of younger people in metro Halifax relies less on services of a provincial representative than the older population that remains in rural Nova Scotia.

 

To be blunt, we don't need any more MLAs in metro Halifax. Furthermore, decreasing the number of seats in rural Nova Scotia would amount to provincial downloading and the extra burden will likely fall on municipal units. This should not happen unless the provincial government is prepared to empower the municipal units, both financially and through legislation, to assume this added responsibility. Therefore I suggest the Electoral Boundaries Commission also explore just how the provincial government might compensate those areas impacted by any redistribution of seats.

 

My father served as an MLA back in the days of the old dual riding of Yarmouth and Argyle. We have been through electoral boundary reviews a few times since - this is an important exercise to review from time to time.

 

In conclusion, we should maintain the current level of representation for rural Nova Scotia; therefore the boundaries commission should be heavily weighted with representatives from rural Nova Scotia. The bottom line is don't take anything from rural Nova Scotia and do not take anything away from Yarmouth County. We have lost enough already.

 

Again, I would like to thank the committee for making Yarmouth one of its stops on the provincial tour. Please enjoy yourself while you are here. Stay as long as you like and please tell your friends and family to come and visit us soon, and just put a little plug in to the Premier - we're still working on that ferry file. Thank you very much, Mr. Chairman.

 

MR. CHAIRMAN: Just before I go to the questions here, I look forward to seeing how you progress with the issue on the ferry, because our position is very clear in providing support if a model can be put forward. We are committed to that.

 

MR. MOONEY: Mr. Chairman, I know that the Nova Scotia International Ferry Partnership, under the leadership of Neil LeBlanc and Keith Condon, has had fruitful discussions with the Premier's Office and the Department of Economic and Rural Development and Tourism. I'm glad that we're both back at the table, at all levels, working to find a solution to this problem.

 

MR. CHAIRMAN: Yes, excellent. We are committed.

 

I'll go to Ms. Raymond and then Mr. Ramey.

 

MS. RAYMOND: I'll steer clear of the ferry question, having been a very ardent patron over the years.

 

In any case, I'm interested in your comments on the relationship with municipal representation. I should just say that the area of the Halifax Regional Municipality that I represent includes both urban and what could only be described as rural areas. They share the same sort of municipal representation, as well as provincial, which to me is interesting because, as you say, so many of the issues, those most intimate concerns that come to people, end up being represented by people who - the most intimate level of representation have maybe 16,000 people or whatever.

 

Could you tell me something about the population of Yarmouth and the number of councillors there? I think there is an interaction between the adequacy of representation.

 

MR. MOONEY: We are about 7,300 people in the Town of Yarmouth, and we have one mayor and six councillors. In the municipality, they have a little more population than us. They are the same - they have seven elected councillors and they pick a warden out of that. In the municipality - Aldric, you have? (Interruption) Nine, and they pick the warden out of that.

 

MS. RAYMOND: Okay. I certainly do understand your point about the adequacy of representation being extremely important, and I think we have to look at the matrix of both, so thank you very much.

 

MR. CHAIRMAN: Thank you.

 

Mr. Ramey.

 

MR. RAMEY: Thank you, Mr. Chairman. And thank you, Mr. Mooney - it's always good to see you.

 

MR. MOONEY: Nice seeing you, Gary.

 

MR. RAMEY: I'm already plotting with Mr. Preyra a way to do some shopping here before we leave. We're going to work that out somehow. I'm not sure how.

 

You hit on a couple of things there when you were speaking that I was very interested in. One, of course, was that you don't want any more MLAs, and I certainly heard that. You talked about the shift from rural to urban areas, particularly with young people. That is spot-on for every province in Canada, and I think it's a trend right across North America.

 

It does mean, in some cases, in Halifax now - I think Clayton Park might be one of them or Bedford-Birch Cove or Clayton Park - you're getting up to 27,000 people with one representative. We have some other constituencies with about 6,500 or 7,000 people. I know you were saying no more MLAs, and particularly no more urban MLAs, perhaps, although it does seem that the population in some of the constituencies is exponentially going up in the city, so a member may have an awful lot of constituents. My colleague here, Mr. Boudreau, from Guysborough, has a constituency the size of Prince Edward Island in terms of geography, but not that many people in it, so what do you see as - and I'm not trying to put you on the spot - but do you have a figure in your head for how many people an MLA should represent?

 

MR. MOONEY: I don't have figure, Gary, but I think you can do a job by - we have one of the largest regions in Nova Scotia, and I know, Jim, and I talked to my sister from Sonora today, down in Guysborough County - support staff. I know our last three MLAs before Mr. Churchill, the hours that they had. You know, it worked out well when Richard was a Cabinet Minister and he had an executive assistant, somebody else on the ground. I think instead of more MLAs, maybe we might have to expand - and I know there have been problems over the last several years with expense and expense accounts in office, in constituency money, but I think there might have to be more people on the ground, a better support staff, or a better system for the MLA to represent the area.

 

MR. RAMEY: May I have a supplementary?

 

I guess the second thing then I would ask, and I think I know the answer to this too, just to make sure I'm perfectly clear on it - you are in support of protected ridings?

 

MR. MOONEY: Yes.

 

MR. RAMEY: For instance, Richmond, Clare, and Argyle?

 

MR. MOONEY: Yes. I married an Acadian. I know they're proud of their culture.

 

MR. RAMEY: Of course.

 

MR. MOONEY: And Chris has done a wonderful job down in Argyle, and Wayne at the other side, on Clare - and they are two distinctive people, even though they speak the same language, you can tell the difference from side to side.

 

AN HON. MEMBER: They're like red and blue.

 

MR. MOONEY: Yes, red and blue, that's right.

 

MR. RAMEY: But they're sitting together over there . . .

 

MR. MOONEY: They're sitting together (Interruption) Yes. But there should be distinctive regions and I wholeheartedly agree with the presentations before me.

 

MR. RAMEY: Thank you, Mr. Mooney, and thank you, Mr. Chairman.

 

MR. CHAIRMAN: I'm going to add a point. The example that was given here of the 27,000 and the population - one of the difficulties that the committee is going to have going forward is how do you balance out the taxpayers' overall interest where we're hearing from taxpayers that we want to reduce costs, be more efficient, and at the same time having fair and equal representation? When I see 27,000 versus 7,000, in some circles, depending on where you're sitting, there seems to be inequity. So I just throw that out there, not necessarily looking for an answer. But that's one of the things that, as we move forward, that we're going to have to struggle with - what is the right balance?

 

The last point I want to make is that Nova Scotia, I believe, has the toughest management of expenses in North America now. So it's a very transparent, accurate system and we're very proud, collectively, as a group, within the House, that that's the method that is there - since you raised that point.

 

Thank you very much for coming.

 

MR. MOONEY: Thank you, Mr. Chairman, and remember to spend some of that money in town. Thank you, have a safe trip home.

 

MR. CHAIRMAN: We'll try.

 

Suzanne Saulnier.

 

MS. SUZANNE SAULNIER: Bonjour. Je m'appelle Suzanne Saulnier et je suis la directrice générale du Centre provincial de ressources préscolaires. Je tiens à remercier les membres du Comité législatif de m'avoir donné l'occasion de présenter les recommandations du CPRPS. Quant à la composition et aux termes de référence d'une Commission sur les frontières électorales, il est primordial que la communauté acadienne soit consultée afin de bien comprendre les enjeux autour des changements possibles aux termes de référence.

 

Établie en 1768 et incorporée en 1879, la Municipalité de Clare est la seule municipalité de la province de la Nouvelle-Écosse qui dirige ses affaires et offre ses services dans les deux langues officielles, le français et l'anglais. Avec une population d'environ 9 000, Clare est située au bout du sud-ouest de la Nouvelle-Écosse. Clare occupe la moitié de l'ouest du comté de Digby. La municipalité est surtout habitée par des Acadiens et dirige ses affaires en français et en anglais. Même si plus de 75 p. 100 des résidents de Clare sont capables de communiquer dans les deux langues officielles, la langue la plus courante est l'acadien. La langue et la culture acadiennes jouent un rôle important dans la vie des résidents de la Municipalité de Clare.

Située à La Butte, dans la circonscription de Clare, est le Centre provincial de ressources préscolaires. Le CPRPS a comme mission d'offrir des ressources en développement de la petite enfance, qui sont axées sur les besoins des communautés acadiennes et francophones. Il appuie le développement et facilite la concertation entre les professionnels, les organisations et tous les partenaires qui visent l'épanouissement personnel, culturel et linguistique de la petite enfance en Nouvelle-Écosse. Parmi les valeurs du CPRPS, on retrouve la reconnaissance de la période de la petite enfance comme étant une étape critique dans le développement global de la personne et de la communauté. Le respect de la diversité et de la spécificité des communautés acadiennes et francophones, le développement, le soutien et la croissance des services éducatifs en petite enfance, en français, le sentiment d'appartenance et de fierté à la communauté francophone et acadienne et l'épanouissement et le rayonnement de la culture acadienne et de la langue française.

 

Le message du CPRPS aujourd'hui, au Comité législatif, sur l'établissement d'une Commission sur les frontières électorales est très simple. Le système politique actuel, avec une députation pour la circonscription de Clare, fonctionne très bien. Le CPRPS croit que ce système assure une représentation de la minorité de langue officielle à l'Assemblée législative. La Municipalité de Clare bénéficie d'avoir un représentant à la Législature. Nous croyons fortement que cette représentation est primordiale, afin d'assurer à l'ensemble du peuple acadien de cette province, un avenir prometteur quant au développement et l'épanouissement des communautés acadiennes. Nous ne voulons pas perdre cette représentation.

 

En ce qui concerne la composition et les procédures de la Commission, le CPRPS recommande le suivant : que l'un des facteurs primaires à être considéré par les termes de référence, soit que la minorité acadienne est de première importance en Nouvelle-Écosse et respecte le caractère spécifique des circonscriptions acadiennes actuelles, dans le respect de leur diversité, leurs histoires et leurs traditions. Que le facteur primaire de la proportion des langues officielles soit considéré à être ajouté aux termes de référence, que les consultations aient lieu dans toutes les régions acadiennes pour donner la chance aux citoyens concernés de s'exprimer sur des possibilités de changements aux circonscriptions électorales, notamment dans les régions acadiennes traditionnelles de Chéticamp, l'Isle Madame, Clare et Argyle. Que toutes les sessions de consultation se déroulent avec traduction simultanée, permettant à tous les citoyens et citoyennes de s'exprimer en français ou en anglais. Qu'au moins deux personnes de la communauté acadienne et francophone siègent au Comité ou à la Commission qui sera chargée de recommander des révisions, ou non, aux délimitations des circonscriptions électorales actuelles et que la Commission considère, comme facteur primaire, la Loi sur les services en français de la Nouvelle-Écosse, qui permet d'obtenir des services en français, mais aussi de favoriser la préservation et l'essor de la collectivité acadienne de la province.

 

Je profite de l'occasion de rappeler au Comité que les Acadiens sont un peuple fondateur de la Nouvelle-Écosse et ont toujours participé activement au développement et l'épanouissement de la Nouvelle-Écosse. De plus, on ne peut pas négliger un fait fondamental: les Acadiens de la Nouvelle-Écosse font partie d'une minorité de langue officielle du Canada et ont des droits protégés par la Charte canadienne des droits et libertés.

 

Encore une fois, je vous remercie de m'avoir accordé ce temps, de présenter ce mémoire en français, surtout au niveau des tout-petits de la Nouvelle-Écosse, de la petite enfance, en respectant votre mandat de consulter les communautés acadiennes. Merci.

 

MR. CHAIRMAN: That's why we're here.

 

Any questions?

 

Our next speaker will be Ghislaine D'Eon.

 

MS. GHISLAINE D'EON: Bonjour et merci M. le Président et les membres. Je m'appelle Ghislaine d'Eon et je suis directrice générale de l'Équipe d'alphabétisation en Nouvelle-Écosse. Donc, permettez-moi, au nom du Conseil d'administration de l'Équipe d'alphabétisation en Nouvelle-Écosse, de vous remercier pour cette occasion de vous présenter, en français, nos points de vue en ce qui concerne les termes de référence de la Commission de délimitation des circonscriptions électorales en Nouvelle-Écosse.

 

L'Équipe d'alphabétisation en Nouvelle-Écosse a comme mission de soutenir la population acadienne de la Nouvelle-Écosse dans le développement de la langue française, sous tous ses aspects. On estime qu'en Nouvelle-Écosse, proche de 60 p. 100 des Acadiens ont des taux d'alphabétisme, dans leur langue maternelle, qui se situent dans les niveaux un et deux, ce qui ne permet pas facilement à ces gens de répondre aux exigences d'une société et d'une économie de savoir comme la nôtre. Ils ont du mal à comprendre ce qu'ils lisent, donc, c'est aussi au nom de cette population que je suis présente aujourd'hui.

 

L'Équipe d'alphabétisation Nouvelle-Écosse, aimerait faire la recommandation que la Commission reprenne les termes de référence établis par un tel comité en 2001-2002. Ces termes considèrent la géographie, l'histoire, les intérêts et la représentation des Acadiens de la Nouvelle-Écosse. Aussi, nous demandons que la Commission reconnaisse les circonstances extraordinaires de la communauté acadienne et respecte son désir de promouvoir la représentation de cette minorité à la Législature. L'Équipe d'alphabétisation en Nouvelle-Écosse est membre provincial de la Fédération acadienne de la Nouvelle-Écosse. Nous sommes continuellement engagés à la promotion de l'épanouissement et du développement global de la communauté acadienne et francophone de la Nouvelle-Écosse.

 

Pour ces raisons, les points suivants nous sont de grande importance : que les consultations aient lieu dans toutes les régions acadiennes, pour donner la chance aux citoyens concernés de s'exprimer sur des possibilités de changements en circonscriptions électorales, notamment les régions acadiennes immédiates de Chéticamp, Isle Madame, Clare et Argyle. Ceci a une grande importance pour la population acadienne ayant un bon niveau d'alphabétisme. Ceux-ci ont déjà un manque de confiance et donc, si ces consultations ne sont pas dans leurs régions, ils risquent de ne pas se présenter. Que toutes les sessions de consultation se déroulent avec traduction simultanée, permettant à tous les citoyens et citoyennes de s'exprimer en français ou en anglais. Que l'un des facteurs primaires à être considéré par les termes de référence soit que la minorité acadienne est de première importance en Nouvelle-Écosse et respecte le caractère spécifique des circonscriptions acadiennes actuelles dans le respect de leur diversité, leurs histoires et leurs traditions. Que le facteur primaire de la proportion des langues officielles soit considéré à être ajouté aux termes de référence. Qu'au moins deux personnes de la communauté acadienne et francophone siègent au Comité ou Commission qui sera chargée de recommander des révisions, ou non, aux délimitations des circonscriptions électorales actuelles. Que l'on considère comme facteur primaire, la Loi sur les services en français de la province de la Nouvelle-Écosse, qui permet d'obtenir des services en français, mais aussi de favoriser la préservation et l'essor de la collectivité acadienne et francophone de la province.

 

Je désire, au nom de l'Équipe d'alphabétisation de la Nouvelle-Écosse, sincèrement vous remercier, les membres du comité, de votre attention, et nous espérons que les points partagés seront pris en considération lors de la création de la Commission de délimitation des circonscriptions électorales. Merci.

MR. CHAIRMAN: Thank you very much.

 

Our next speaker will be. Maurice LeBlanc.

 

PÇRE MAURICE LEBLANC: Bonjour à tous. Je me nomme Maurice LeBlanc et je représente le Conseil des arts de Par-en-Bas. Je suis natif de Pubnico-Ouest. Dans mon sang coule le sang LeBlanc et le sang d'Entremont, un sang purement acadien.

 

D'abord, le Conseil des arts de Par-en-Bas désire remercier le Comité législatif de lui permettre cette occasion de présenter ses points de vue en ce qui touche les termes de référence de la Commission de délimitation des circonscriptions électorales 2011, en Nouvelle-Écosse, et ceci, en français.

 

De façon bénévole et sans but lucratif, le Conseil des arts de Par-en-Bas a pour objet d'oeuvrer au développement et à l'appréciation des arts de la communauté acadienne et francophone de la région d'Argyle et des environs. Argyle est l'une des plus grandes et importantes régions acadiennes en Nouvelle-Écosse, du point de vue de sa population et de son histoire.

 

En se qui touche les termes de référence, le Conseil des arts recommande que la Commission reprenne ceux établis par un Comité semblable en 2001-2002, c'est-à-dire de considérer la géographie, l'histoire, les intérêts et la représentation des Acadiens de la Nouvelle-Écosse.

Quant à la variance acceptée de 25 p. 100, de plus haut ou de plus bas, du nombre moyen d'électeurs dans une circonscription, le Conseil des arts de Par-en-Bas reconnaît l'importance de ce chiffre, mais demande que la Commission reconnaisse les circonstances extraordinaires de la communauté acadienne et respecte son désir de promouvoir la représentation de cette minorité à la Législature. Ceci fut le cas en 2002, en Nouvelle-Écosse et il existe d'autres précédents au Canada, tel que le cas de la Cour suprême du Canada en Saskatchewan, où madame la juge McLachlin a constaté que la parité absolue d'électeurs, bien qu'importante, est impossible et que la représentation des groupes minoritaires peut devoir être prise en considération afin de garantir que nos Assemblées législatives représentent réellement la diversité de notre mosaïque sociale.

 

L'on pourrait demander pourquoi le Conseil des arts demande que la Commission reconnaisse les circonstances extraordinaires de la communauté acadienne. Voici, selon nous, quelques raisons. D'abord, celle-ci est un peuple fondateur de cette province. Il joue toujours un rôle primordial dans le développement et l'épanouissement de la Nouvelle-Écosse. On doit reconnaître le caractère spécifique des circonscriptions acadiennes actuelles, dans le respect de leur diversité, leurs histoires et leurs traditions.

 

Les Acadiens font partie d'une minorité de langue officielle au Canada. Il faut tenir compte de la Loi sur les services en français de la Nouvelle-Écosse, qui permet d'obtenir des services en français, mais aussi de favoriser la préservation de l'essor de la collectivité acadienne et francophone de la province.

 

La communauté acadienne, en Nouvelle-Écosse, s'est beaucoup développée pendant les dernières années. J'ai ici un long paragraphe, que je vais sauter, puisque ce que je dis ici a déjà été dit par Norbert LeBlanc, qui représente le Conseil acadien de Par-en-Bas, par Elaine Surette, qui représente la Société historique acadienne de Pubnico et, en partie, par Aldric d'Entremont, qui est le préfet de la Municipalité d'Argyle.

 

Je passe donc au paragraphe suivant, qui commence comme ceci : la province de la Nouvelle-Écosse, via certaines initiatives, notamment l'intégration du développement rural au ministère du Développement économique, reconnaît les besoins des régions rurales. Nos régions acadiennes sont en régions rurales. Enlever son pouvoir politique va alors contre son développement. Une représentation adéquate permet un meilleur exercice démocratique. Par contre, si la Commission se voit obligée d'augmenter la représentation urbaine, en raison de sa population croissante, surtout de la Municipalité régionale d'Argyle, nous ne serions pas contre l'idée d'augmenter le nombre de circonscriptions en Nouvelle-Écosse, pour en ajouter à cette région urbaine, mais seulement si le nombre de circonscriptions rurales dites acadiennes, n'est pas diminué. Au Canada, c'est ce qui est proposé actuellement, c'est-à-dire d'augmenter le nombre de circonscriptions en Ontario et en Colombie-Britannique, entre autres, au lieu de diminuer le nombre de circonscriptions en Nouvelle-Écosse, par exemple.

 

En ce qui concerne la composition et les procédures de la Commission, le Conseil des arts recommande le suivant : que les consultations aient lieu dans toutes les régions acadiennes, pour donner la chance aux citoyens concernés de s'exprimer sur les possibilités de changements aux circonscriptions électorales, notamment les régions acadiennes traditionnelles de Chéticamp, Isle Madame, Clare et Argyle. Que toutes les sessions de consultation se déroulent avec traduction simultanée, permettant à tout les citoyens et citoyennes de s'exprimer en français ou en anglais. Qu'au moins deux personnes de la communauté acadienne et francophone siègent à la Commission afin d'assurer une représentation adéquate de notre communauté.

 

En terminant, le Conseil des arts remercie les membres du Comité pour son attention et nous souhaitons que nos points de vue seront mis en valeur lors de la création de la Commission de délimitation des circonscriptions électorales.

MR. CHAIRMAN: Thank you very much.

 

Our next speaker will be Jean d'Entremont.

 

MS. JEAN D'ENTREMONT: Bonjour. Mon nom est Jean d'Entremont. Je fais cette présentation ici pour l'Association des acadiennes de la région d'Argyle au nom de Barbara d'Eon, la présidente. D'abord, l'Association des acadiennes de la région d'Argyle désire remercier le Comité législatif de lui permettre cette occasion de présenter ses points de vue en ce qui touche les termes de référence de la Commission de délimitation des circonscriptions électorales en Nouvelle-Écosse, et ceci, en français.

 

L'Association des acadiennes de la région d'Argyle est un organisme qui s'engage à promouvoir l'épanouissement et la réalisation des femmes de la région d'Argyle. Elle agit à titre de porte-parole pour les femmes acadiennes et francophones de la région d'Argyle et, entre autres, revendique les droits de ces derniers.

 

Notre association désire appuyer la présentation du Conseil acadien de Par-en-Bas devant ce comité. Comme le CAPEB, nous demandons que la Commission reconnaisse les circonstances extraordinaires de la communauté acadienne et respecte son désir de promouvoir la représentation de cette minorité à la Législature afin que des circonscriptions comme Argyle soient maintenues. Nous demandons également que la Commission ait une représentation de la communauté acadienne, qu'elle fasse une consultation en Argyle et que les consultations se déroulent avec traduction simultanée.

 

Nous souhaitons que votre Comité reconnaisse qu'une représentation juste du caractère spécifique des circonscriptions acadiennes actuelles permet un meilleur exercice démocratique. Merci et bonne journée.

 

MR. CHAIRMAN: Thank you very much.

 

Our next speaker will be Paul Comeau.

 

MR. PAUL COMEAU: Bonjour tout le monde. Mon nom est Paul Comeau de Grosses Coques. Je suis propriétaire du restaurant Chez Christophe. Si jamais vous passez par chez nous, on vous invite d'arrêter.

 

MR. CHAIRMAN: Do they have good seafood there?

 

MR. COMEAU: Excellent seafood.

 

Lorsqu'il me reste du temps, je suis également président de l'Association civique de Clare, qui, entre autres, protège, dans la mesure du possible, les intérêts des contribuables. Donc, en réponse à une question qui a été posée plus tôt, avant qu'elle me soit posée, je peux vous dire qu'on n'est pas d'accord avec les commentaires de M. Lacey lorsqu'il parlait de diminuer le nombre de sièges en Nouvelle-Écosse de 52 à 33. Donc, on a mis cette question de côté, de notre part, au moins.

 

Je vais éviter de répéter toutes les bonnes argumentations qui ont été présentées ici cet après-midi et je vais me limiter à juste faire une couple de commentaires et je m'excuse de ne pas avoir de présentation écrite, donc, peut-être qu'en ayant quelques commentaires oraux, je pourrai le faire un peu plus vite.

 

J'étais particulièrement intéressé de parler de la composition, mais avant de parler de la composition de la Commission éventuelle, je voudrais quand même faire quelques commentaires sur les termes de référence. C'est sans aucun doute que c'est d'une très grande importance d'avoir une représentation effective, efficace, à la Législature de la Nouvelle-Écosse et c'est parfois difficile comment on peut traduire tous ces termes-là : efficace, effective, garantie, protection. Si vous me permettez justement de mettre un visage, peut-être, à qu'est-ce que ça veut dire ça, une représentation efficace et effective.

 

Je peux vous dire que je vais aller un peu plus loin en arrière que tous les exemples qui ont été donnés cet après-midi, parce qu'il y a eu quand même des grandes victoires pour la communauté acadienne, surtout dans les plus récentes années. Mais, lorsqu'on va un peu en arrière, même avant toutes les protections garanties par la Charte des droits, je me réfère à un Acadien, parce que c'est ça être vraiment un - si on n'est à la table législative, si on n'est pas à la table du Cabinet, on prend une chance de peut-être être bien représenté, par du monde sympathique, ou, on va avoir des meilleures garanties d'être représentés par un des nôtres.

 

Je rends hommage à un personnage acadien qui, au début des années 1940, c'est efforcé de faire valoir le besoin des enseignants de la Nouvelle-Écosse. C'est l'honorable Willie Comeau qui, vraiment, s'était rendu compte que les enseignants qui avaient été formés en anglais seulement, que c'est important qu'ils reçoivent l'instruction et c'est à ce moment-là que l'Université Sainte-Anne a offert des cours en français pour les enseignants de la province. Donc, c'était quand même une démarche très importante. Trente ans après, et encore, j'ajoute des visages, qu'est-ce que c'est vraiment cette représentation efficace? Trente ans après, son fils, Benoît Comeau, a été instrumental, de vraiment sauver l'Université Sainte-Anne et de voir à son développement, donc, c'était 30 ans après.

 

Aussi, il y a eu toutes sortes d'autres victoires, à la fin des années 1970, début des années 1980, le député de Clare, un autre Acadien, l'honorable Guy LeBlanc, a été instrumental à apporter des changements majeurs à, disons, la définition des écoles acadiennes et, plus tard, de l'école française en Nouvelle-Écosse et son rôle en tant que ministre de l'Éducation. Sans ces personnages-là à la table, ça aurait peut-être été beaucoup plus difficile : on serait peut-être encore en train de se poser des questions tant qu'à sa valeur.

 

Je souligne également la contribution des députés, encore un député qui est décédé il y quelques années passées, de Richmond, le député Gaston LeBlanc. Aussi, d'anciens députés qui ont apporté leurs grandes contributions : Allister Surette, Neil LeBlanc, qui je pense est dans la salle présentement, les députés présents : Chris d'Entremont, Wayne Gaudet. Ce sont tous des députés acadiens qui ont démontré au peuple qu'est-ce que c'était d'avoir une véritable représentation efficace et effective à la Législature. Aussi, le point a déjà été fait cet après-midi que la circonscription d'Argyle a toujours été représentée par un Acadien depuis l'abolition des comtés doubles de Yarmouth et d'Inverness.

 

Il me fait plaisir de même, me rappeler à moi-même, que j'ai siégé sur cette Commission qui avait vu à la disparition de ces comtés doubles en 1978, donc, je suis très content que tout le monde a pris avantage d'élire des Acadiens dans la circonscription d'Argyle.

 

Donc, un dernier point avant de terminer, la Municipalité de Clare vient d'élaborer une planification stratégique de développement qui reconnaît vraiment la langue et la culture comme le fondement de ce qui définit la communauté de Clare, et c'est vraiment une démarche qui a été appuyée par la collectivité acadienne de la municipalité. Donc, les frontières de la Municipalité de Clare sont exactement les mêmes que les frontières de la circonscription provinciale. Donc, je crois qu'il y a un parallèle à faire là qui est absolument important et n'importe quelle démarche qui viendrait diviser ou noyer les efforts de la municipalité à ce moment ici serait très, très « détrimentale », disons, à la communauté acadienne de Clare.

 

Donc, tant qu'à la nomination des commissaires pour faire le travail qui doit suivre, permettez-moi de vous faire la suggestion d'être certain de nommer quelqu'un qui est d'abord, sensible aux besoins de la communauté acadienne de toute la Nouvelle-Écosse et aussi, peut-être, ça serait très utile d'avoir quelqu'un qui a des connaissances sur les décisions qui ont été prises par les cours en ce qui concerne les minorités. Donc, sans faire une annonce publicitaire pour les jeunes avocats acadiens de la Nouvelle-Écosse, et je ne suggère aucunement que ça soit un avocat qui soit là. Il y a quand même toutes sortes d'expertise dans notre communauté, de jeunes professionnels qui sont très « connaissants » de tous les développements qui se sont passés dans la communauté minoritaire, donc, on a toutes sortes de gens à aller chercher, choisir et regarder.

 

Donc, c'est à peu près ça mes commentaires que je voulais vous faire et il me ferait plaisir de répondre à des questions à n'importe quel point que j'aurais pu faire.

 

MR. CHAIRMAN: Thank you very much for coming. Our next speaker will be Real Boudreau.

 

MR. REAL BOUDREAU: M. le Président, Mesdames, Messieurs du Comité, tel que le président l'a annoncé, mon nom c'est Réal Boudreau. Je suis le président de la Chambre de commerce d'Argyle Chamber of Commerce. Je vous remercie, évidemment, de l'occasion que vous me faites, de me présenter devant vous au nom de la Chambre de commerce. La Chambre de commerce a été fondée il y a environ cinq ans et c'était principalement afin de répondre aux besoins des gens d'affaires de la région d'Argyle.

 

Plusieurs des gens de la région d'Argyle sont membres de la Chambre de commerce, ici à Yarmouth, cependant, il y a certains dossiers, certaines questions qui touchent spécifiquement les gens d'affaires de la région d'Argyle et c'est pour ça qu'on a décidé de former cette Chambre de commerce-là, sous, bien sûr, la direction du Conseil acadien de Par-en-Bas.

 

Nous travaillons de paire avec les infrastructures qui existent actuellement. Il y a eu une présentation par la Municipalité d'Argyle. Nous travaillons de paire avec elle. Nous travaillons de paire, aussi, avec notre représentation provinciale, soit notre MAL. Il y a eu plusieurs présentations, par plusieurs membres de l'infrastructure communautaire de la région d'Argyle. Vous avez entendu de la Commission des arts, de la Société historique acadienne de Pubnico-Ouest, et cætera.

 

Comme vous voyez, mon thème principal, c'est que la région d'Argyle, bien que petite, tel que le dit Stewart MacLean sur Vinyl Cafe. Bien que petite, nous sommes petits parce que nous ne sommes pas grands, mais nous sommes vibrants. Nous sommes quand même très vibrants et très actifs. Notre Chambre de commerce comporte environ 50 membres, 50 membres plus, et on me dit, n'ayant pas énormément d'expérience dans les Chambres de commerce, on me dit que c'est quand même un bon chiffre pour une petite communauté d'au-delà de 6 000 personnes ayant 50 membres. Nous sommes tous des bénévoles, qui siègent là-dessus et c'est donc pour ça qu'on n'a pas eu l'occasion de vous présenter un bref par écrit, cependant, mes commentaires vous seront confirmés par écrit par après. Tout cela étant dit, je ne veux pas répéter ce que le Conseil acadien de Par-en-Bas a dit, mais tout simplement, je veux porter appui à ce que le Conseil acadien de Par-en-Bas a présenté et qui a été répété par, entre autres, la Société historique acadienne de Pubnico et le Comité des arts d'Argyle. Au point de vue de la composition, nous insistons, non pas seulement nous vous suggérons, mais nous insistons qu'il y ait une représentation, non pas seulement adéquate, mais juste et équitable de la communauté linguistique de la Nouvelle-Écosse. C'est la seule façon, tel que Paul Comeau vient de vous le dire, que nous pouvons assurer que notre communauté fondatrice continuera de survivre et de s'épanouir.

 

Au point de vue des termes de référence eux-mêmes, il a été noté, et très éloquemment, que nous avons fait des gains. Mais, les gains que nous avons ne sont pas seulement les seules choses auxquelles nous avons besoin. Nous avons des défis qui s'en viennent et les termes de référence de cette Commission-là, la Commission qui s'en viendra, à laquelle vous allez faire des recommandations, ou sur la laquelle vous allez faire des recommandations à la Chambre législative, vous devez tenir compte des défis que la communauté acadienne va avoir dans les années à venir. Donc, tout cela étant dit, tel que je voulais faire le point, nous appuyons le mémoire du Conseil acadien de Par-en-Bas dans toutes ces paroles. Sur ce, je vous en remercie encore et bonnes délibérations.

 

MR. CHAIRMAN: Thank you very much. Our next speaker will be Jean Melanson.

 

MR. JEAN MELANSON: You can call me anything as long as you agree with what I have to say.

 

MR. CHAIRMAN: Well with your charming personality who could not.

 

MR. MELANSON: Merci beaucoup, M. le Président, membres du Comité, c'est un plaisir pour moi d'adresser la parole. Vous avez une grosse responsabilité d'établir les termes de référence pour la prochaine Commission. J'aimerais souligner que je suis préfet de la Municipalité de Clare, mon nom c'est Jean Melanson.

 

Novembre le 18, 1991, j'ai fait une présentation à la Commission du jour à propos des circonscriptions, des frontières, et cætera, et mars le 22, 2002. Ça ne me tente pas d'en faire une autre l'an prochain, mais, ça regarde peut-être comme si j'ai besoin d'en faire une autre. Il y a eu beaucoup de points soulevés de ces deux brefs-là, semblables à beaucoup des commentaires qui ont été faits ici cet après-midi et que je supporte entièrement. Certainement, mon ami Paul Comeau, un ancien préfet de la municipalité, au point de vue de la composition de la Commission, c'est entièrement nécessaire que les Acadiens soient bien représentés sur la Commission.

 

Moi, j'ai juste une demande. Ç tous les 10 ans, on retourne à la table pour défendre ou pour expliquer le raisonnement en arrière d'avoir des circonscriptions électorales protégées. Tant qu'à moi, ça ne devrait pas être tous les 10 ans, ça devrait exister pour toujours. Au moins pour la Municipalité de Clare, ça devrait exister, tandis que la Municipalité de Clare fonctionne entièrement en français, son gouvernement local et municipal et on a toujours élu un Acadien de la région à la Législature à Halifax tandis que ces conditions existent, on ne devrait pas faire de changements dans la circonscription de Clare.

 

Les variances, les nombres, c'est vrai que ça diminue, mais, à travers la province, les Acadiens ont besoin d'une parole, d'une voix dans la Législature et les deux autres régions qui sont protégées permettent au moins trois voix, hors de 52, pour parler pour les Acadiens.

 

On a entendu, plus tôt dans les sessions ici, combien valable que c'était depuis les circonscriptions protégées, le progrès qui a été fait, comme le CSAP, le CDÉNÉ, le Conseil de développement, l'Office des affaires acadiennes et bien d'autres, comme Norbert LeBlanc a mentionné, et sans des représentants dans la Législature, on ne serait pas où est-ce qu'on est aujourd'hui. Ça aide à préserver notre langue et notre culture. C'est nécessaire d'avoir une voix dans la Législature.

 

Ça me rappelle, j'étais en Louisiane, il y a à peu près un mois, ou quatre, cinq semaines passées, à une rencontre d'Acadiens. L'État de la Louisiane commence à réaliser le faux pas qu'ils ont fait dans le passé. La Louisiane, on connaît le Mardi Gras, on connaît New Orleans pour la joie de vivre et cætera. Ça, c'est un aspect acadien, français. Ils réalisent maintenant qu'il n'y a presque plus de français en Louisiane. Des vieux comme moi et un peu plus vieux, qu'ils parlent encore et ils vont perdre cette valeur-là, éventuellement il n'y aura pas d'Acadiens, il n'y aura plus de français parlé en Louisiane. Ils essayent de faire revivre le français, mais c'est difficile. Puis j'espère pas que ça nous arrive à nous autres. Puis tandis qu'on a des voix, je pense, dans la Législature à Halifax, ça va nous aider, parce que c'est une bonne valeur, c'est une grosse valeur pour la province de la Nouvelle-Écosse.

 

Le tourisme, on est en train de développer la côte acadienne et Yarmouth. Clare et Argyle, ensemble, avec la Municipalité de Yarmouth et la ville de Yarmouth, travaillent pour promouvoir, « promoter » , faire le marketing de l'aspect acadien de notre coin. Dans Clare, on a eu un peu plus de succès cette année que les années dans le passé. Si on perd notre identité acadienne en Nouvelle-Écosse, les touristes du Québec vont arrêter au Nouveau-Brunswick, ils ne vont pas se rendre dans notre région. C'est une valeur à notre province et c'est bon de parler des nombres, les nombres, ça varie et si on regarde dans différentes provinces, l'âge légal pour conduire une voiture varie d'une province à une autre. Il n'y a pas de nombre fixe, et même pour boire de la boisson, et cætera, et puis c'est vrai que ce n'est peut-être pas un grand nombre, mais tant qu'à moi, ça a une grosse valeur pour la province et on a besoin d'être protégé et, moi j'aimerais voir d'être exclus de faire une recommandation à la Législature que les régions protégées maintenant demeurent et que ça ne soit pas une partie de marche de la Commission. Merci.

 

MR. CHAIRMAN: We'll go to the next speaker, Pauline d'Entremont. Just in case any of you are wondering, there are two more speakers on the list after Ms. d'Entremont, so it won't be that much longer, if you're waiting.

 

MS. PAULINE D'ENTREMONT: Bonjour. Mon nom est Pauline d'Entremont et au nom du Réveil de Pombcoup et la présidente, Joyce d'Entremont, je vous fais cette présentation ici aujourd'hui et aussi, comme Jean Melanson, c'est la troisième fois que je me présente dans les années passées à cette Commission, c'est déjà commencer du commencement.

 

Nous, le Réveil de Pombcoup, organisme culturel de Pubnico-Ouest avec 80 membres, voulons nous prononcer sur le devant de la délimitation des circonscriptions électorales en Nouvelle-Écosse. Depuis plus de 30 ans, nous avons étés impliqués dans toutes les activités culturelles du sud-ouest de la région d'Argyle. Pour que cela puisse se réaliser, nous avons été appuyés souvent par les députés d'Argyle, qui ont été des francophones, pour la plus grande majorité du temps et qui ont servi aussi bien les francophones que les anglophones.

 

Comme regroupement minoritaire dans cette partie de l'Acadie, nous croyons fermement que nous ne pouvons pleinement nous épanouir comme société qu'avec l'appui du gouvernement et qu'avec des députés qui connaissent bien les services et besoins de notre culture française. Nous voulons que la circonscription électorale soit favorable à notre minorité acadienne d'Argyle et la façon d'agir sera de laisser comme cela fut jugé en 2002. Veuillez agréer, chers membres du Comité, l'assurance de mes sentiments distingués, Pauline d'Entremont au nom de Joyce d'Entremont, la présidente.

 

MR. CHAIRMAN: Thank you very much. Our next speaker will be Ghislain Boudreau.

 

MS. GHISLAIN BOUDREAU: Bonjour M. le Président et chers membres du Comité. Mon nom est Ghislain Boudreau. Je suis directeur général de l'Association Radio-Clare. C'est la radio communautaire du sud-ouest de la Nouvelle-Écosse, que ça fait déjà passé 21 ans qu'on est en ondes. J'aimerais, en premier temps, remercier les membres du Comité législatif de permettre cette occasion de présenter ces points de vue en ce qui concerne les termes de référence de la Commission de délimitation des circonscriptions électorales de 2011 en Nouvelle-Écosse, et ceci, en français.

 

Radio CIFA a comme mission d'offrir de l'information et du divertissement aux Acadiens et Acadiennes francophones et francophiles du sud-ouest de la Nouvelle-Écosse et le monde entier, par l'entremise de la programmation, tout en appuyant la communauté afin de promouvoir et de développer la langue et la culture acadiennes. En ce qui touche les termes de référence, CIFA recommande que la Commission reprenne ceux établis par un Comité semblable en 2001-2002 - c'est-à-dire de considérer la géographie, l'histoire, les intérêts et la représentation des Acadiens de la Nouvelle-Écosse. Quant à la variance normalement acceptée de 25 p. 100, de plus haut ou de plus bas, du nombre moyen d'électeurs dans une circonscription, CIFA reconnaît l'importance de ce chiffre mais demande que la Commission reconnaisse les circonstances extraordinaires de la communauté acadienne et respecte son désir de promouvoir la représentation de cette minorité à la Législature.

 

Ceci fut le cas en 2002, en Nouvelle-Écosse, et il existe d'autre précédents au Canada, tel que le cas de la Cour suprême du Canada en Saskatchewan, où madame la juge McLachlin a constaté que la parité absolue d'électeurs, bien qu'importante, est impossible, et que la représentation des groupes minoritaires peut devoir être prise en considération afin de garantir que nos Assemblées législatives représentent réellement la diversité de nos communautés. Pourquoi CIFA demande que la Commission reconnaisse les circonstances extraordinaires de la communauté acadienne? Voici, selon nous, quelques raisons. Premièrement, celle-ci est un peuple fondateur de cette province et joue toujours un rôle primordial dans le développement et l'épanouissement de la Nouvelle-Écosse. On doit reconnaître le caractère spécifique des circonscriptions acadiennes actuelles dans le respect de leur diversité, leurs histoires et leurs traditions.

 

Les Acadiens font partie d'une minorité de langue officielle du Canada. Il faut tenir compte de la Loi sur les services en français de la Nouvelle-Écosse, qui permet d'obtenir des services en français, mais aussi, de favoriser la préservation et l'essor de la collectivité acadienne et francophone de la province. La communauté acadienne en Nouvelle-Écosse s'est beaucoup développée pendant les dernières années. Au niveau provincial, notons la création du CSAP, le seul conseil scolaire en Nouvelle-Écosse à connaître une augmentation du nombre d'élèves, la création d'associations dévouées à l'avancement de la communauté acadienne, telles que la Fédération culturelle acadienne de la Nouvelle-Écosse, l'Association des radios communautaires du Canada atlantique avec quatre radios communautaires francophones en Nouvelle-Écosse, le Conseil de développement économique de la Nouvelle-Écosse, Réseau Santé Nouvelle-Écosse, le Regroupement des aînés de la Nouvelle-Écosse et j'en passe. Aussi, le fusionnement entre l'Université Sainte-Anne et le Collège de l'Acadie avec des campus dans cinq régions acadiennes de la Nouvelle-Écosse.

 

Nos régions acadiennes traditionnelles sont en régions rurales. Enlever son pouvoir politique va contre son développement. Une représentation adéquate permet un meilleur exercice démocratique. Par contre, si la Commission se voit obligée d'augmenter la représentation urbaine en raison de sa population croissante, surtout dans la Municipalité régionale d'Halifax, nous ne serions pas contre l'idée d'augmenter le nombre de circonscriptions en Nouvelle-Écosse, pour en ajouter à cette région urbaine, mais seulement si le nombre de circonscriptions rurales, dites acadiennes, n'est pas diminué. Au Canada, c'est ce qui est proposé actuellement, c'est-à-dire, augmenter le nombre de circonscriptions en Ontario et en Colombie-Britannique, entre autres, au lieu, de diminuer le nombre de circonscriptions en Nouvelle-Écosse.

 

En ce qui concerne la composition et les procédures de la Commission, l'Association Radio CIFA recommande les suivants : que les consultations aient lieu dans toutes les régions acadiennes, pour donner la chance aux citoyens concernés de s'exprimer sur des possibilités de changements aux circonscriptions électorales, notamment, les régions acadiennes traditionnelles de Chéticamp, Isle Madame, Clare et Argyle. Que toutes les sessions de consultations se déroulent avec traduction simultanée, permettant à tous les citoyens et citoyennes de s'exprimer en français ou en anglais. Qu'au moins deux personnes de la communauté acadienne et francophone siègent à la Commission, afin d'assurer une représentation adéquate de notre communauté. En terminant, l'Association Radio CIFA remercie les membres du Comité pour votre attention et nous souhaitons que nos points de vue seront mis en valeur lors de la création de la Commission de délimitation des circonscriptions électorales. Merci.

 

MR. CHAIRMAN: Thank you very much. Kenneth Deveau, is there anyone else before Mr. Deveau speaks that would like to speak today? Once. Twice, Mr. Deveau will be the last speaker.

 

MEMBER IN AUDIENCE: If I haven't given my name beforehand can I still go up?

 

MR. CHAIRMAN: We certainly would afford you the opportunity. We're over the schedule now so one more not's going to make a difference and it would be a pleasure to hear from you.

 

MR. KENNETH DEVEAU: M. le Président, Mesdames, Messieurs et amis, Wayne, Chris. Je ne suis pas certain si c'est à mon avantage de parler dernier, j'aime avoir le dernier mot, mais étant donné qu'il y a tellement de personnes qui ont parlé, j'ai peur que l'épuisement travaille contre moi. Avant de me fier à mon texte que je vous ai soumis, j'aimerais peut-être ajouter une question, un commentaire qui a été fait où on proposerait de multiplier le nombre de sièges fédéraux de 10. Donc de 10, c'est de multiplier par trois pour faire 33. Je ne suis pas certain que la Nouvelle-Écosse veut être la province au Canada qui championne un tel calcul. J'ose croire qu'on ne sortira pas gagnants dans une telle approche.

 

Donc, maintenant, je me fie à mon texte. Donc, le présent texte a pour but de présenter la position de l'Université Sainte-Anne sur la composition et le mandat de la Commission indépendante sur la délimitation des circonscriptions électorales ainsi que les termes de référence qui seront utilisés pour les changements possibles. L'Université Sainte-Anne est la seule institution d'enseignement postsecondaire de langue française en Nouvelle-Écosse. Elle offre des baccalauréats en sciences de l'éducation, en administration des affaires, en arts et lettres, et en sciences. L'université offre aussi des programmes de deuxième cycle en éducation. Des programmes collégiaux et d'immersion française langue seconde, sont aussi offerts. Fort de ces cinq campus, l'Université Sainte-Anne est une véritable institution provinciale. Elle joue un rôle de chef de file au sein de l'Acadie de la Nouvelle-Écosse, au niveau de la recherche et du développement, autant qu'au niveau de l'enseignement. C'est en tant que représentant de cette institution que je me permets de vous écrire ces mots et de vous adresser la parole aujourd'hui, plutôt.

 

Notre réflexion se veut d'envergure provinciale. La toute première personne à vous adresser la parole était Marie-Germaine d'Entremont, directrice de notre campus de Tusket. Elle vous a plutôt adressé la parole au nom de ce campus-là et de la perspective de la Municipalité ou de la circonscription d'Argyle. Mes propos seront plutôt, ou se veulent, en tout cas, plutôt, d'envergure provinciale.

La vitalité d'une communauté minoritaire est tributaire de nombreux facteurs que l'on peut regrouper en trois catégories : se relier aux nombres (donc, les pourcentages, la concentration, la démographie), les ressources institutionnelles de la communauté et son pouvoir politico-juridique, ou politique et juridique, et, c'est ce dont on parle aujourd'hui, le dernier, soit le pouvoir politico-juridique.

 

On ne peut pas analyser ces facteurs indépendamment, toutefois. Plutôt, il faut tenir compte des interactions complexes entre ces divers facteurs qui « régulent » la capacité d'une communauté de se maintenir comme une identité distincte, productive et prolifique. Constituant moins que quatre pour cent de la population totale de la province, les Acadiens et les francophones de la Nouvelle-Écosse on un poids démographique minime. Toutefois, ils ont réussi à se doter d'une complétude institutionnelle impressionnante. Ces divers réseaux, organismes et établissements de langue française, font de l'Acadie de la Nouvelle-Écosse une collectivité vitale qui apporte une contribution à l'épanouissement de la province, qui est démesurée par rapport à ses nombres. La Loi sur les services en français de 2004, qui engage la province à favoriser l'essor de la collectivité acadienne et francophone de la province, se conjugue à la Loi sur les langues officielles du Canada et à la Charte canadienne des droits et libertés, pour assurer le statut légitime de cette communauté dans la société néo-écossaise.

 

Paradoxalement, le pouvoir politique de la communauté acadienne est faible et fragile, en raison de la distribution de la population. En fait, les francophones sont majoritaires uniquement dans la circonscription de Clare, et là, quand je dis francophone, je me fie au nombre de personnes qui ont indiqué le français, langue unique ou langue multiple, comme la première langue officielle parlée et toujours connue. Donc, en Clare, il représente à peu près 70 p. 100 de l'électorat. Dans Argyle, les francophones comptent tout près de 50 p. 100 de la population, donc la moitié de l'électorat. Dans toutes les autres circonscriptions provinciales, ils sont minoritaires, y inclus la circonscription de Richmond et, en fait, ils sont généralement ultra-minoritaire, et ça serait le cas des députés d'Halifax qu'on a parmi nous, ici aujourd'hui.

 

Il fut établi lors du processus de révision des frontières électorales de 2001, que la représentation de la collectivité acadienne et francophone de la Nouvelle-Écosse soit un facteur primaire à considérer par la Commission et que la volonté de promouvoir l'essor de ce peuple constituait une circonstance extraordinaire. Il nous semble à l'heure actuelle, soit 10 ans plus tard, qu'il est encore plus important de protéger les acquis politiques de la collectivité acadienne et francophone de la province, quand on considère, d'une part, les défis démographiques auxquels elle est affrontée, et là je parle, entre autres, de l'exode des francophones des régions rurales pour la région d'Halifax.

 

D'autre part, les engagements que la province de la Nouvelle-Écosse a pris à l'égard de l'essor de cette communauté dans la Loi sur les services en français. En fait, nous sommes de l'avis que toute modification aux frontières électorales provinciales devrait tenter de consolider davantage les acquis de la collectivité acadienne sur le plan de la représentativité. Affaiblir le pouvoir politique de la communauté acadienne aurait pour effet d'affaiblir la vitalité de la communauté et à notre avis, de mettre en péril la durabilité de cette communauté en tant que collectivité distincte et productive. En conséquence, l'Université Sainte-Anne propose au comité législatif d'établir clairement, dans le mandat de la commission, de consulter les membres et les représentants de la collectivité acadienne et francophone de la province, dans leurs régions et dans leur langue.

 

De plus, il est primordial que la Commission ait les ressources et les moyens de bien comprendre la nature des besoins de la collectivité acadienne et francophone, que seule une bonne représentation de la communauté elle-même au sein de la commission peut lui fournir.

Finalement, il nous semble primordial que l'importance d'assurer la représentativité de la communauté de langues officielles minoritaires dans la Législature, figure dans les termes de référence de la Commission. En somme, nous donnons notre appui, sans équivoque, aux cinq recommandations que la Fédération acadienne de la Nouvelle-Écosse vous a exprimées. Soit que les consultations de la commission aient lieu dans toutes les régions acadiennes, pour donner la chance aux citoyens concernés de s'exprimer sur des possibilités de changements dans les circonscriptions électorales, notamment les régions acadiennes immédiates de Chéticamp, Isle Madame, Clare et Argyle. Que toutes les sessions de consultation se déroulent avec traduction simultanée, permettant à tous les citoyens et citoyennes de s'exprimer en français et en anglais. Que l'un des facteurs primaires à être considéré par les termes de référence soit que la minorité acadienne est de première importance en Nouvelle-Écosse et respecte le caractère spécifique des circonscriptions acadiennes actuelles dans le respect de leur diversité, leurs histoires et leurs traditions. Quatrièmement, que le facteur primaire de la proportion de la langue officielle soit considéré à être ajouté aux termes de référence et qu'au moins deux personnes de la communauté acadienne et francophone siègent au Comité ou à la Commission qui sera chargée de recommander des révisions aux délimitations des circonscriptions électorales actuelles.

 

En terminant, j'aimerais vous remercier de reconnaître mon droit légitime de m'exprimer et de me faire comprendre, surtout, en français, ma langue maternelle. Merci.

MR. CHAIRMAN: Thank you very much. Thank you for coming. There are no questions.

 

We do have one more person who expressed an interest from the audience, so Mr. Gaudet, if you'd come forward please.

 

MR. PAUL GAUDET: Merci M. le Président. Mon nom c'est Paul Gaudet de Saulnierville, personne à la retraite. Membres du Comité, je serai très bref. J'ai seulement un point que j'aimerais faire valoir auprès de votre Comité, c'est concernant un principe pour faire référence à vos termes de référence comme Comité. Je considère qu'il s'agit, que vous pourriez prendre en considération, la représentation disproportionnelle, plutôt qu'avoir une représentation égale proportionnelle à la population, d'admettre le concept d'une représentation non proportionnelle, pour deux raisons. Pour la première raison, ça serait pour préserver une partie distincte de la Nouvelle-Écosse, que la population acadienne et en la protégeant et en encourageant son développement. C'est une richesse pour toute la Nouvelle-Écosse.

 

La deuxième raison, ça serait pour représenter la population rurale de la Nouvelle-Écosse, qui, selon moi, mérite une attention spéciale hors de proportion, parce que le problème est hors de proportion. Donc, c'est un besoin qui se fait ressentir à travers le Canada et il faudra peut-être être imaginatif, innovateur pour avoir des moyens d'adresser cette situation. Donc, simplement, je vous encouragerais de considérer, au point de départ, dans vos termes de référence, une représentation non proportionnelle, et ça, ça serait admis par toute la population générale de la Nouvelle-Écosse, au point de départ. Merci.

 

MR. CHAIRMAN: Did you also have a word you wanted to say, sir? What is your name, sir? Come to the table first.

 

MR. NEIL LEBLANC: Bonjour. Mon nom c'est Neil LeBlanc. Je n'avais aucune intention de faire une représentation aujourd'hui, parce que je suis un ancien membre de la Législature et je pensais que je voulais entendre plutôt ce que les autres mondes allaient dire. Je veux simplement dire quelques choses. J'ai eu l'honneur, deux fois, d'être assis où est-ce que vous autres vous êtes aujourd'hui, et c'est nous autres qui avons fait les termes de référence et choisi les membres de la Commission. Ç ce moment-là, je veux simplement dire qu'on avait les mêmes défis que vous autres vous avez. Il y a des sièges qu'il faut créer d'autres part et il faut surtout prendre les sièges hors des régions rurales, parce que c'est là que la population diminue et les régions urbaines sont en train de grandir. Je vous demande, à ce moment-là, j'allais dire, nous autres, comme Comité, nous avons fait, nous avons assuré au moins que les droits des minorités ont été représentés. Je vous encourage, dans vos termes de référence, de considérer que les minorités ont besoin de votre support, parce que pour nous autres, pour vivre en français dans notre région, quand on est entouré d'anglophones, l'assimilation nous « face » tous les jours - ça n'arrête jamais. Le travail qui a été fait pour augmenter le français dans notre province est grâce aux hommes et femmes qui ont eu le droit de servir dans l'Assemblée, mais il faut avoir des minorités là pour parler pour les minorités qui sont au travers de la province.

 

On n'est jamais certain qu'un Acadien avait été élu dans Argyle ou dans Clare ou Richmond ou Chéticamp, mais ces sièges qui ont été établis dans le passé ont été là pour assurer au moins qu'il y avait une bonne chance d'avoir une représentation aux Acadiens et je pense que pour moi, avoir l'honneur de servir comme député provincial et même au Cabinet, une des choses que je me souviens bien, c'est d'avoir le choix, d'avoir l'honneur d'être assis où est-ce que vous autres vous êtes et de faire les termes de référence au moins que les minorités avaient au moins leurs voix entendues. Je vous encourage de faire la même chose et le représentant de la Commission, pour moi, au moins qu'un Acadien est établi là, moi je serais content, mais ce sont les termes de référence qui sont le plus important et je vous encourage, au moins, de donner considération aux hommes et femmes qui sont venus aujourd'hui faire des présentations. Un grand merci, M. le Président et je vous souhaite bienvenue dans le comté de Yarmouth et allez dépenser beaucoup d'argent à tous les restaurants ce soir. Merci.

 

MR. CHAIRMAN: Thank you, Mr. LeBlanc. Mr. d'Entremont.

 

HON. CHRISTOPHER D'ENTREMONT: Merci beaucoup. C'est simplement pour dire un grand merci à toutes les associations qui sont venues, non pas du grand nombre qui sont ici, mais qui ont utilisé notre système d'interprétation. Je sais quand on a eu, vraiment, la discussion, au commencement, si on avait besoin d'un système, parce que, comme vous le savez, elle est tellement chère, d'avoir quelqu'un avec nous qui peut faire l'interprétation, mais, ça prouve quelque chose qu'on a des régions qui sont vraiment grandes et importantes, et merci beaucoup pour utiliser notre système et d'être ici ce soir. Merci.

MR. CHAIRMAN: Thank you, Mr. d'Entremont. I want to just say thank you to Richard Landry, who's doing the translation in there. We did ask to slow down, but I think we sped up because of the number of people who are here. He did a phenomenal job. I'm sure he probably needs to have a good stiff drink and a meal and to enjoy himself.

 

Thank you very much. That ends our hearings at this time. We resume at 7:00 p.m. tonight.

 

I just got an announcement that the Halifax meetings will be Thursday and they'll be held in the Committee Office on Thursday rather than the Red Room. So we'll change them around, and that's to my good friend, Michel Samson, who put a request in yesterday. So I just want to make it a matter of record that we worked on that very diligently. Thank you. That's an inside joke, but I'll leave it at that.

 

[The committee adjourned at 5:24 p.m.]